Huitième (comme le nombre de branches du symbole du chaos) opus des aventures des belliqueux décérébrés verdâtres, ce "Cthulhu, ça tangue" traite du retour des grands anciens, selon le mythe créé par H.P. Lovecraft.
Totalement barré comme ses prédécesseurs, le récit est cette fois-ci constitué d'une seule grande fresque. Le synopsis pourrait se résumer ainsi : les divers peuples du monde se déchiraient jusque-là dans une joyeuse insouciance mais une menace sans précédent pèse sur les créatures mortelles. Le retour des dieux anciens, léviathans innommables et titanesques qui précipiteront la fin du monde dans une orgie de folie collective. Brrr, ça fait peur !
Les peuples rassemblés tremblent devant leur trépas annoncé lorsque les gobelins font leur apparition. Et là, ironie de l'histoire, ils sont ceux par qui le monde pourrait être sauvé. Oui, c'est fou. Une compagnie de héros est alors créée. Elle rassemble quelques gobelins, un héros nains, un elfe, et un champion humain. Ha oui, et un lapin blanc (toute ressemblance avec une oeuvre existant ou ayant existé est sûrement purement fortuite). Affrontant moult dangers, nos courageux compagnons (enfin, ceux qui ne meurent pas durant le périple), finiront par tirer au clair les sombres tenants de cette mystérieuse affaire.
Bon, au passage, les auteurs illustrent régulièrement l'envers du décors, ou comment le grand Cthulhu se terre en attendant son retour sur terre. C'est truculent !
Le trait pourra parfois paraître un brin forcé mais il s'agit d'humour potache sur fond de souvenirs de rôlistes. Les amateurs apprécieront.