Au pays des gros, Garfield est gras
Ce que j'aime dans la série Garfield, c'est que Jim Davis parvient toujours, malgré les années, à traiter d'existentialisme. Ca ne paraît peut-être pas comme ça, mais la bande dessinée présente un discours philosophique intéressant entre deux vannes décomplexées. Garfield, c'est intelligent, peut-être autant que Calvin&Hobbes. Evidemment Watterson s'est arrêté alors que Jim Davis a poursuivi sa carrière. Finalement ça ne tourne pas vraiment en rond et il reste toujours de l'originalité au fil des pages. Mais vraiment, le discours que tient Jon ou même le chat, semble parfois directement tiré de la bouche du créateur qui s'adresse à son lecteur directement pour dévoiler le fil de sa pensée.
Je sais que Jim ne fait plus grand chose dans sa BD, mais je me plais à croire (à raison je pense) qu'il ne se contente pas d'accepter ou de refuser les gags de ses collaborateurs, que lui aussi met la main à la pâte, qu'il réfléchit dur à de nouvelles idées, de nouvelles directions. Certains gags sont d'ailleurs tellement surréalistes que je me dis que ça ne pouvait venir que de lui.
"Le King" est un très bon album ; les gags font mouche, le ton est burlesque. Garfield est toujours un peu plus dynamique et ça fait plaisir. Ses vacheries amusent comme toujours le lecteur et agacent toujours Jon. C'est ce qu'il manquait en fait, de la bonne tension entre l'animal et son maître, au point qu'on ne sait plus qui tient quel rôle (quand je dis que c'est intelligent et philosophique, Garfield).
Bref, un excellent album.
Note : les gags sont parus entre juin et novembre 2003.