Gokinjo, une vie de quartier par ReineMargot
Comme beaucoup de gens, je n'ai pas vraiment accroché au premier tome de Gokinjo. Mais j'ai quand même lu la suite, et je n'ai pas regretté... Au début, Gokinjo se présente comme un shojo des plus classiques : les deux personnages principaux sont amoureux l'un de l'autre mais savent pas comment s'avouer leurs sentiments.
#SPOIL Alors qu'on s'attend à d'interminables péripéties au terme desquelles l'amour triomphera, surprise : Mikako et Tsutomu sortent ensemble dès le volume 2! Je dois dire que j'ai été agréablement surprise par cette rapidité. De plus, leur amour n'est pas menacé par l'arrivée de personnages extérieurs (rivaux, anciens prétendants, etc...), contrairement aux shojo habituels, et ça, c'est chouette : pas de rebondissements téléphonés, mais des situations plutôt réalistes. Comme leur relation est plutôt stable, on peut également suivre les relations amoureuses des personnages secondaires. Comme souvent chez Yazawa, on trouve un triangle amoureux, mais son intelligence est de développer la personnalité de chaque personnage. On peut être du côté d'Ayumi ou de Body-ko, peu importe, car les deux personnages sont attachants et on peut les comprendre. FIN DU SPOIL#
Gokinjo reprend tous les éléments d'un shojo classique mais l'auteur sait comment en détourner les codes. Son talent est de créer des personnages très vivants, souvent bourrés de défauts, et qui pourraient exister. Mikako est particulièrement originale comme héroïne car elle ne correspond ni au cliché de l'héroïne populaire à qui tout réussi, ni au cliché de la fille timide qui rêve de s'intégrer. Elle a des qualités et des défauts, des amis et d'autres gens qu'elle apprécie moins, elle peut être adorable et énervante, bref, c'est un de mes personnages préférés.
A la fois très drôle et très touchant, Gokinjo est à conseiller à tous les amateurs de shojo, et même peut-être aux autres.