Une série au gros potentiel. Entre Golden Kamui, ou Silver Spoon, nombreuses sont les occasions d'aller voyager fictionnellement à Hokkaïdo. Mais cette fois, pas question d'agriculture, nous nous retrouvons au début du XXe siècle, à la sortie de la guerre Russo-japonaise. Nous avons affaire à un héros plein de ressources, balafrés de partout, s'étant sorti de justesse à maintes reprises des violents affrontements sur cette terre de danger. Car oui, Hokkaïdo nous est présenté comme une terre japonaise des plus hostiles. Entre son climat rigoureux et ses prédateurs, le lecteur est témoin dans les pages de ce manga de l'horreur fréquente d'y mourir car un malheureux personnage n'était pas préparé, ou n'a pas eu de chance. Geler sur place, ou pire, être dépecé par un ours, enterré sous terre en attente d'être dévoré plus tard, nous sommes confrontés à la dure réalité des lois de la nature. Nous nous demandons pourquoi le héros continue t'il de perdre son temps dans cet endroit sordide ? Et bien, il a un besoin d'argent désespéré, et entend parler d'un trésor perdu au fin fond de cette île du Nord. Mais pour retrouver la trace de ce dernier, il devra reconstituer la carte au trésor, inscrite sur le dos d'une vingtaine de fugitifs, tous cachés dans les forêts d'Hokkaïdo.
Attirant des convoitises, l'île devient un terrain de chasse à l'homme où notre héros devra alterner entre alliance et confrontation pour parvenir à ses fins. Heureusement pour lui, il est accompagné par une autochtone qui lui apprend à survivre grâce au savoir faire de sa tribu. Ainsi, l'oeuvre que nous avons en main, nous narrant les conditions de vie de l'île au Nord du Japon, nous apprends également toutes les tactiques pour y survivre. Et grâce à sa chasse au trésor, le rythme n'en devient que plus endiablé. Accompagné d'un style graphique très arrondi, mais efficace, Golden Kamui est une oeuvre qui se lit à toute allure, en retenant son souffle, jusqu'à parvenir à la dernière page d'un tome Un qui nous fait réclamer la suite !
Un seinen haletant, qui ne demanda qu'à être lu.