Après un petit intermède rafraîchissant qui a suivi le tome 16 -je parle de Navïs premières armes- voici que revient notre talentueux duo pour une nouvelle aventure plus fraîche encore.
Navïs revient sur une planète qui, les lecteurs fidèles avaient pu s'en douter, recèle de quoi développer bien des scénarii encore. J'ai nommé TRI-jj768. C'est ainsi que notre héroïne se trouve face à ses blessures intimes et le doute qui l'assaille freine quelque peu son efficacité légendaire. Plus humaine, elle est aussi (un peu) plus faillible. Les relations familiales s'avèrent un brin compliquées et la mission en sera d'autant plus ardue à remplir.
Cette mission a priori banale se révèle plus surprenante qu'attendu et les auteurs prennent un malin plaisir à nous distiller moult éléments troublants (il y a de la trahison dans l'air, un truc de fou !). Il faut dire aussi que ce tome 17 semble être la première partie d'un diptyque (triptyque ?) qui va nous en mettre plein la vue. A la fin de la lecture, je suis resté pétri d'impatience à l'idée de devoir attendre une année supplémentaire pour connaître une suite qui s'annonce terrible !
Du côté du dessin, l'ami Buchet s'en sort de mieux en mieux et nous dévoile de nouvelles facettes de son héroïne. Sauf erreur de ma part, c'est la première fois que l'on aperçoit un téton de Navïs ! Les idées fourmillent, que ce soit au niveau de la technologie planétaire locale ou bien de celle de Sillage. Le rendu visuel est excellent et il est magnifié par une mise en couleurs de fort belle allure. Buchet sait manier le pinceau numérique.
La couverture, de son côté, est très agréable (en couleurs directes semble t'il) et semble augurer ce qui risque de se passer dans le tome suivant.
Vivement celui-ci !
Décidément, les auteurs savent ménager leur suspense et parviennent à conserver intact l'intérêt que je voue à cette série emblématique.