T'es gentil mais tu te foutrais pas un peu de ma gueule?
Andrea Sorentino, le dessinateur de ce run de Green Arrow est pour moi une jolie découverte, malgré quelques problème encore au niveau des perspectives et de la gestion de l’espace, il faut avouer que c’est carrément « classe». Le découpage sans être révolutionnaire est intelligent, les changements de style sont judicieux (le flash-back), et le chara-design correct.
Par contre, en terme de scénario je suis plus mitigé, ça se lit mais c’est bourré de facilité scénaristique. J’ai l’impression d’y voir une certaine tendance, où les scénaristes de comics d’aujourd’hui se foutent franchement de la gueule des lecteurs, pensant que celui-ci peut tout avaler car il lit des histoires de mecs en maillot de bain. Comme le très apprécié arc « La cour des hiboux » du run de Scott Snyder sur Batman, où le justicier de Gotham, agonisant au sol, les tripes à l’air, devant son ennemi, se met en colère la seconde d’après et défonce le susnommé ennemi sans une goutte de sueur…
Ici, il en est de même, avec des combats assez violents, où le corps de notre héro se retrouve criblé de flèche, et à la merci de son ennemi, pour au final…voir deux pages plus loin que le héro n’a plus aucune blessure et arrive à faire ses acrobaties sans l’ombre d’une hésitation….
Quand au reste, pour l’instant c’est dur à dire. J’ai un peu l’impression d’avoir à faire à du Naruto, avec des histoires de clans et des ennemies surpuissant et mystérieux, mais avec une ambiance noire. Ca passe, sans pour autant être révolutionnaire, à voir dans la suite.
Qu’on ne s’y trompe pas, je prends mon pied avec ce comic, mais c’est bien plus grâce à Andrea Sorrentino que Jeff Lemire.