On retrouve toujours les qualités et rare défauts du premier tome.
La claque graphique est toujours là, il y a de sacrés morceaux de bravoures dans les cases format larges, et Nesskain se fait à malin plaisir à inventer des monstres dont Moebius n'aurait pas rejeté la paternité.
Mais parallèlement à ça, la lisibilité en prend parfois un sévère coup dans la mâchoire. La faute à un chara mecha design un peu trop fourni qui empêche de comprendre clairement ce qu'il se passe lors d'une rixe. A la manière d'un Jojo's Bizarre Adventure on a donc un style graphique absolument détonnant qui trouve ses limites dans les scènes d'actions. Les illustrations deviennent alors assez abstraites surtout avec les combattants les plus originaux (et le bestiaire est encore plus foufou qu'au premier tome).
Au niveau du scénario, le climax de fin du tome précédent est assez vite dégoupillé. Les évènements s'enchainent sans trop de temps morts, et la pare belle est faîte à tout les pilotes. Chacun possède une psychologie (ou plutôt pathologie) intéressante qui fait qu'aucun ne vit l'histoire de la même façon.
Bon, let's go to the danger zone
Très clairement la singularité des personnages amènent des twists intéressant avec Pidge en traître (l'histoire ne nous aura donc jamais laissé voir les 5 "héros à l'action"), Lullaby en amoureuse de S-Cats (un peu peur quand même qu'une énième fois ce segment soit réservé à la sempiternelle mère porteuse mais en tout cas la romance est inattendue et son Roméo bien flippant), Arash en maillon faible (de base ça avait l'air d'être le moins méchant des 5), Draxler en... gentil ? ou un truc du genre (sa seule tare étant son esprit de compétition donc ça va) et puis Angel.
Angel est assez fascinant car à chaque fois je crois voir en lui, le psychopathe qui va se ranger du bon côté et à chaque fois un nouveau fusible saute dans son cerveau. Peu de chance qu'il trouve la rédemption pour le dernier tome. Je vois même mal une happy end pour cette trilogie en fait.
Une bonne idée que d'avoir limité l'histoire à 3 tomes. Cela permet un traitement en surface des personnages amplement suffisant, de proposer un nombre conséquent de twists et de combats (mais clairement les combats entre humains ne sont pas tops) et surtout de ne pas avoir une histoire qui vire en shonen. Blengino nous rappelle sans cesse que ces 5 connards le resteront et qu'ils évoluent dans un monde de connard. Chaque mission est appelé à être foirée dans un déluge de couleurs et de formes en tout genres. Osons espérer qu'on a pas fini d'être surpris pour l'ultime volet.