Guin Saga par Gatcha

La guerre est déclarée depuis que les Gohrans ont envahi le royaume de Paroh et décimé ses dirigeants. Seuls les héritiers, les jumeaux Linda et Rémus, ont échappé au massacre et tentent de fuir leurs ennemis. Alors que les soldats sont sur le point de les rattraper, ils font face à un colosse à tête de léopard surgi de nulle part. Les sauvant instinctivement, il déclare s’être réveillé amnésique, ne se souvenant que de son nom, Guin, et d’un mot : Aurra. Ensemble, ils vont rapidement devoir affronter la sombre forêt de Rood et ses monstres de la nuit. La seule solution est de fuir à nouveau, en direction de la forteresse de Stafolos. Malgré sa puissance ahurissante, Guin ne pourra empêcher le sinistre comte Vannon de capturer les enfants. Alors que leur destin semble mal engagé, le château est sur le point d’être attaqué par les Sems, un peuple d’hommes-singes, qui va semer la désolation…
Ce manga signé Hajime Sawada (Blood of Matools) est l’adaptation de l’œuvre de Kaoru Kurimoto, un monument de la littérature d’heroic fantasy au Japon, commencé en 1979 et comportant plus d’une centaine de nouvelles. Si le premier tome omet volontairement quelques détails (la situation des royaumes, leurs relations, etc) pour entrer au plus vite dans le feu de l’action, la suite prend plus son temps pour présenter ses personnages. Bien qu’assez impersonnel, le trait est fin et délicat, sa clarté permet de bien apprécier chaque détail. De la musculature hors-normes de Guin aux renforts de la forteresse de Stafolos, en passant par les goules ou les soldats, la précision du dessin est impressionnante. Ce qui change des mangas de fantasy habituels, souvent un peu confus et fouillis.
Le manga se suffit à lui-même, mais pourquoi ne pas relire en parallèle les romans, également disponibles en France ?
Arnaud Gueury