Guren Five, ou la rencontre de Crows Zero et Bioman

Vous vous êtes toujours demandé ce que les voyous bagarreurs de Crows Zero pourraient bien faire s'ils avaient les pouvoirs d'Ultraman? Ne cherchez plus, DOKI-DOKI répond à cette question en nous proposant Guren Five de Kodaka Kazutaka et Shinoda Riku. Avec en prime la participation au chara design de Kodama Yûki (Blood Lad, Hamatora).


Le lycée Kyûren, l’établissement le plus mal fréquenté de tout l’archipel nippon, point de rassemblement des pires yankees en quête d’action et de violence. C’est dans ce lieu délabré et malfamé que Harmony, jeune fille venue tout droit de l’Espace, vient recruter ceux qu’elle croit être « les plus puissants guerriers de la planète Terre ». Ces bagarreurs irrécupérables seront-ils suffisamment forts pour repousser les Gears, la horde furieuse de bikers cyborgs qui ravage tout l’univers?


Nous débutons l’histoire en compagnie du jeune Raku, élève de Kyûren affalé dans l’herbe et recouvert de blessures suite à une récente bagarre. Il observe avec nonchalance une sorte de moto enflammée traversant le ciel tout en déclarant « Tss…Des étoiles filantes en plein jour maintenant »! D’un physique assez éloigné des codes habituels du genre, il semble être plus déterminé que jamais à prouver sa valeur malgré la récente rouste qu’il s’est vu administrée! C’est alors que le quotidien studieux du lycée Kyûren se voit bouleversé par l’arrivée d’Harmony, une jeune fille à la recherche du garçon le plus fort du lycée. Une baston générale éclate afin de décider de l’heureux élu qui pourra rejoindre la belle sur le toit.


Un concours de circonstance fait que Raku et un nouvel élève du lycée se retrouvent seuls avec Harmony sur le toit lorsqu’un membre des « Gears », une bande de cyborgs belliqueux de l’espace à la poursuite d’Harmony, fait une entrée fracassante, précipitant ainsi nos deux compères dans une série d’événements dont l’ampleur les dépasse totalement.


Réalisée en 2012, cette oeuvre en 3 tomes de Kodaka Kazutaka et Shinoda Riku est totalement déjantée et mélange habilement science-fiction, baston et humour. Jouant à fond la carte de la parodie, on note quelques références et clins d’œil aux séries sentai connues telles que Bioman pour le nom et la particularité robotique de la race extra terrestre « Gears » que vont devoir affronter nos anti-héros, ou encore Ultraman via les capacités surhumaines que Raku et ses amis acquièrent en revêtant la « Boost Suit » fournie par Harmony qui accroît de façon exponentielle leurs particularités physique. Si Raku obtient la défense parfaite grâce à sa force mentale et sa capacité à ne jamais renoncée, son compère Fumito, à l’inverse voit ses capacités offensives déployées à un tout autre niveau. De plus, Harmony déclare avoir encore 3 Boost Suits à distribuer et donc 3 autres « guerriers » à recruter, de quoi agrandir la fine équipe à 5 membres pour former les fameux Guren Five (Qui à dit Power rangers?!).


Le récit se montre très dynamique et les événements s’enchaînent à une vitesse folle. Les affrontements entre nos héros et les différents Gears qui croisent leur route sont spectaculaires, très bien mis en scène et toujours propices à de nombreux gags qui font qu’on passe un très bon moment à parcourir les pages de Guren Five.


Coté graphisme, le coup de crayon de Shinoda Riku correspond parfaitement à l’univers bagarreur du titre, très détaillé et soigné. Bien que les décors passent assez inaperçus car peu fouillés et un peu brouillons, on sent que l’accent à principalement été mis sur l’apparence des personnages, aussi bien pour nos héros que pour l’apparence robotique des « Gears », le tout sublimé par le chara design de Kodama Yûki (Blood Lad, Hamatora).


Finalement, le savant mélange des genres baston, science fiction et humour, dans un univers digne des films « Crows Zero » et le coté parodique assumé et efficace font de Guren Five une très bonne surprise en ce début d’année, ainsi, le titre offre un très bon divertissement pouvant convenir à un large public.


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beregrën
7
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le 5 mars 2016

Critique lue 260 fois

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