Un pitch intriguant, deux auteurs qui ont fait de belles choses, une belle édition assez soignée et un brin de com de la part de Delcourt, cela semblait prometteur. Malheureusement à la lecture, on se rend compte que cela tient du divertissement anodin, vite oublié et que l’on ne relira jamais. Effectivement l’édition française est sympa mais franchement plus de seize euros pour ça, ça ne vaut pas le coup. Le dessin de Robertson n’est pas en cause, il est égal à lui même et l’on a vu bien pire sur certains épisodes de The Boys. En fait c’est vraiment le scénario qui est mauvais. Morrison écrit une histoire noire en alignant beaucoup de clichés sur les personnages et la situation de départ. Il y a un axe narratif très simple avec un twist sur la fin pour donner un peu d’humanité au héros. Comme une touche de pathos dans un océan de noirceur. L’originalité du récit reposant uniquement sur l’apparition d’une sorte de Gimini Cricket. Mais c’est un peu léger pour justifier l’ensemble.
Un album qui roule des mécaniques, mais qui n’a rien sous le capot.