Il aura fallu être (très) patient mais D/T sera venu à bout de Hikari-Man. On retrouve dans ce manga le goût de Hideo Yamamoto pour les histoires étranges et déviantes même si on est ici très loin d'un Homunculus ou d'un Ichi the Killer.
Cette histoire d'homme électrique conjugue des éléments classiques : un lycéen geek et mal dans sa peau se voit posséder un pouvoir du jour au lendemain et cela va bouleverser sa vie. Un père absent, une jolie lycéenne en uniforme, des méchants harceleurs et j'en passe..
Heureusement l'œuvre a cette étrangeté salvatrice et une narration d'une grande fluidité pour elle qui fait que les tomes se lisent à toute vitesse.
Le dessin de Yamamoto se reconnait facilement mais il est moins maitrisé, plus froids et numérique qu'auparavant. L'aspect numérique corresponds bien au thème de l'électricité mais le résultat est souvent assez moche à mes yeux.
L'histoire possède de grands moments d'ailleurs le rythme est plutôt bien géré mais l'ensemble est au final assez convenue et manque de profondeur.
On passe un bon moment sans pour autant savoir où l'auteur voulait en venir
Hikari-man est donc une honnête lecture possédant de réelles qualités grâce à certains passages à l'étrangeté réussi et à l'aisance graphique de son auteur. Cependant, on est face à une lecture qui se lit et s'oublie vite et qui manque un peu d'âme
Un Yamamoto en demi-teinte