On est dans les années 2000. Un ami de ma soeur nous dit: "faut trop que vous regardiez Hikaru no Go, c'est trop cool!".
On lit le résumé pour savoir de quoi ça retourne, et en gros, c'est l'histoire d'un gamin de 11 ans flanqué d'un fantôme androgyne qui lui apprend à jouer au go, un jeu qu'on ne connait même pas, qui semble être populaire chez les vieux et dont tout ce qu'on sait, c'est que Genma et Aristide y jouaient dans Ranma 1/2 pendant que leur gosses foutaient le bordel.
Nous: "euhhhh ok, ça a l'air nul ton truc".
Il insiste.
On finit alors par regarder le premier épisode. Puis le 2e. Puis on enchaine toute la série.
Je découvre 2-3 ans plus tard qu'un de mes amis a les mangas, et du coup je lui prête nos Sanctuary en échange de ses HnG. C'était une belle période.
Tout ça pour dire: c'est génial HnG.
Yumi Hotta a du génie au bout de sa plume pour avoir ressuscité un jeu tombé autant en désuétude grâce à un gamin de 11 et d'un fantôme androgyne. Mais quel fantôme. Sai est l'un des personnages que je trouve les plus attachants, tous mangas confondus. Son enthousiasme naïf et enfantin en découvrant le monde moderne allié à son charisme de fou quand il joue au go font qu'on a juste envie de prendre des pièces de go pour les poser de façon aussi dramatique que les autres personnages de la série.
Hikaru et lui forment un duo qui fonctionne super bien, ils s'apprennent l'un l'autre un tas de choses qui leur permettent d'évoluer. Hikaru qui, comme la plupart des jeunes de son âge n'en a rien à faire du go, se découvre une nouvelle passion qui va devenir sa vie. Sai, bien que mort depuis des siècles, arrive à devenir meilleur encore en intégrant les techniques de jeu modernes. Et les deux sont entourés d'une foule de personnages attachants (mon Izumiiii <3). L'ascension de Hikaru dans le monde des pro est semé de hauts et de bas, qui vont nous faire vivre des montagnes russes émotionnelles.
Et comme je l'ai dit, une fois qu'on finit de lire ce manga ou de regarder cet animé, on a juste envie d'une seule chose: apprendre à jouer au go. C'est fou. Ce manga a lui tout seul est responsable du regain d'intérêt pour ce jeu, non seulement au Japon, mais partout dans le monde.
Bien sûr, on ne peut pas non plus négliger la qualité des dessins. Takeshi Obata nous régale comme toujours de son trait caractéristique, précis, semi réaliste et dynamique.
En bref, ne lisez pas ce manga, ou vous aurez une furieuse envie de dépenser une fortune pour acheter un goban en bois trop classe après.