Neyef a puisé dans son histoire personnelle (grand mère Vietnamienne, déracinée) pour accoucher de ce brûlot incandescent pas loin du chef d'oeuvre.
La colorisation est dingue (les couchers de soleil, les ombrages...wouah!!), le trait est superbe, les paysages dingues (quel bonheur de suivre notre gang dans ces terres sauvages et immaculées), le rythme, le timing sont un régal, les personnages sont géniaux, profonds et travaillés (du trio principal et leur poursuivant un peu plus fascinant à chaque page à des personnages fugaces comme l'épicier ou le vieux trapeur).
Et Neyef a réalisé ça solo. Bravo, chapeau !
Maiiiis s'entourer d'un.e scénariste aurait pû le rapprocher de la perfection sur quelques aspects scénaristiques :
- le vieux trapeur : j'aurais bien vu un chasseur de primes, ça aurait expliqué toutes ses accointances (fabriquées du coup) avec Sully
- Georges (little red bird) qui retrouve le chasseur de primes (super personnage lui, taciturne mais multiple, fort) le jour de son arrivée en ville...bon. J'aurais vu ça plus tard, un jour normal, moins capillotractée.
Et puis je ne sens pas assez la tension de chaque instant liée à l'esprit survie du gang. Un peu trop léger.
Sinon, je le redis : pépite 💎
Et la fin m'a rappelé la fin d'Y le dernier homme. Et ça, c'est beau.