Je dois bien avouer qu'à part les aventures de l'All-New Ghost Rider Robbie Reyes, je ne connaît pas du tout le personnage et la mythologie du Ghost Rider, la lecture de ce petit Marvel Classic a donc été l'occasion de commencer à découvrir Johnny Blaze.
Ce magazine recueille les toutes premières aventures du héros, l'occasion de découvrir son origin-story et la tonalité de ses histoires... Mais pas vraiment sa rogue-gallery, parce qu'on a le droit qu'à des ennemis plutôt mineurs du personnage, qui ne reviendront que de rares fois ensuite dans la carrière du héros.
Honnêtement, on ne peut pas dire que ces histoires soit à la hauteur du design assez génial du personnage. On a envie de voir le Ghost Rider comme une force de la nature à la Hulk ultra badass qui terrasse des adversaires incroyables. Et là on a un Johnny Blaze qui passe son temps à pleurer sur sa malédiction et qui ne fait rien d'incroyable à part faire des cascades à moto et projeter des flammes au sol.
En fait les histoires passent leur temps à alterner entre des trucs assez nuls (Ghost Rider face à des voyous lambdas ou face au shaman indien Danse-de-Serpent pour avoir le droit de sauter au-dessus du Grand Canyon lors d'un rodéo...) et des moments plus farfelus où Ghost Rider affronte les Hell's Angels et se trouve un pote dans le groupe (nommé Curly) qui s'avère être en fait feu son père adoptif ressuscité et désormais au service de Satan, déterminé à tuer Ghost Rider et sa propre fille pour libérer son âme. Le Rider à même le droit à un combat, dans les enfers, avec son père adoptif, alors en slip et armé de l'épée de Satan ! Et c'est dans le même numéro que le rider part pour l'histoire du rodéo, imaginez la baisse d'intérêt pour le lecteur.
Et comment ne pas évoquer cette improbable jeune femme native américaine, fille de Danse-de-Serpent, qui roule à fond sur sa Harley et qui s'avère être une sorcière au service de Satan (tout ça à cause de sa colocataire d'université...) envoyée pour tuer le Ghost Rider et qui a été sauvée dans sa jeunesse par le père adoptif de Blaze, ce dernier ayant apparemment été flic avant d'être cascadeur à moto ! Il faut bien le dire, j'aime ce genre de délire nawak des vieux comics.
C'est pas les meilleures histoires du silver-age, ça ne vaut pas un bon vieux Spider-Man, mais ces aventures m'ont bien amusées, avec toutes les bonnes vieilles ficelles de soap-opera (la relation tumultueuse entre Blaze et Roxanne) et de serials (avec le traître en devenir dans les collègues de Blaze, qui veux piquer Roxie) et il y a toute cette imagerie qui ressort de ces aventures, mélangeant moto, cuir, satanisme (le mot Satan est écrit au moins une fois par page, comme pour donner plus de cachet aux histoires), grand canyon et natifs américains. Et mine de rien c'est un univers radicalement différents des autres super-héros et c'est assez rafraîchissant.
Clairement pas un must-read, mais ça pourra plaire aux amateurs de vieux comics et aux plus curieux.