C’est l’histoire d’une collégienne: Barbara Thorson. C’est l’histoire d’une fille qui n’est pas la bombe du lycée. C’est l’histoire d’une ado qui ne rentre pas dans les cases. Elle est MdJ à ses heures; on ne la lui fait pas à l’envers. Elle lit en cours plutôt que d’écouter les conneries que des intervenants débitent
Sa répartie c’est son AK47
Mais ce n’est pas son unique arme
Son autre arme est cachée, elle ne peut pas la montrer. Pas envie de mettre en danger autrui
Barbara a une identité secrète comme les super-héros. C’est une tueuse de géants. Elle n’a pas l’équipement du bataillon d’exploration, les défenses qu’elle construit n’ont rien de murs infranchissables. Elle se démène pour protéger les autres
Qui le lui rendent mal. Harcèlements scolaires, insultes, adultes pas très compréhensifs: le quotidien est lui aussi un combat, ordinaire, plus facile à vivre quand on a des amis – imaginaires ou non
On parle un peu des hommes? Ils paraissent sous un jour peu reluisant. Peu présents dans le récit ils sont absents, lâches, autoritaires, menaçants (géants, titans et autres créatures de grande taille): on peut pas compter sur eux
Quand elle rentre à la maison c’est pas la joie. Une pièce à éviter, une grande sœur au four et au moulin. Une chambre qui fait office d’abri anti-géant. Et ce vent dans les rideaux lorsqu’on monte les escaliers, un signe parmi d’autres que les géants ne sont pas loin. Long Island est sous la menace
Alors quand on lui dit qu’elle débloque, que tout ça c’est dans sa tête, que les géants n’existent pas ou sont la manifestation de certaines peurs cela la fait doucement rire. Personne ne comprend. La comprendrez-vous? Barbara Thorson c’est elle, c’est vous, c’est moi
I Kill Giants c’est une bombe; même pas entachée par le feel good de la fin