Ce que je reprocherais à Tezuka, c'est d'avoir utiliser dans I.L le même schéma narratif que celui que l'on retrouve dans Black Jack et Nanairo Inko, et sans doute d'autres de ses manga : un personnage principale solitaire et exceptionnel (dans son genre), une histoire unique par chapitre, et une réflexion philosophique sur l'homme et le monde. Seuls le thème et ledit personnage changent, mais le fond reste exactement le même avec plus ou moins de réussite ; Nanairo Inko est médiocre – même si certaines histoires sont dignes d'éloges – et Black Jack est excellent. Quant à I.L, c'est là aussi très bon. Certaines histoires sont d'une rare intensité, les réflexions sont intéressantes, j'ai beaucoup aimé. Après, il faut apprécier le genre et le graphisme de Tezuka ; mais pour ceux qui veulent essayer cet auteur, je pense que ce one-shot est une excellente entrée en matière. Et pour les amateurs des œuvres du maître, il s'agit là si ce n'est d'un incontournable, au moins d'un excellent titre.