Finalement peu corrosif

Avant la salve des rééditions "en hommage à" qui, dans un geste commençant comme une révérence et finissant en vol à la tire, ne manquera sans doute pas d’arroser 2015, j’ai relu un peu de Cabu. Un peu plus avisé culturellement que la première fois — je devais avoir alors cinq ans de moins que le héros —, j’ai compris les allusions qui parsèment "Il lui faudrait une bonne guerre !", deuxième "Grand Duduche" et premier post-mai 68, traitant pour une large part des réformes de l’enseignement. Dresser le tableau d’une institution qui, dans la pratique sinon dans la chronologie, restait somme toute plus proche de "l’Enfant" de Jules Vallès que du "Péril jeune" : tel est le principal intérêt d’un album au trait encore hésitant, et à l’humour finalement peu corrosif.