Si le 1er tome mettait en place notre duo d'enfer avec un certain équilibre entre intrigue, humour, action et développement des protagonistes, ce nouvel arc verse plus franchement vers la gaudriole. Et franchement, ça passe encore mieux à mon goût.
L'"Origin story" étant bouclée, Jame Asmus embarque le lecteur dans un festival de blagues et autres dialogues impertinents; le tout blindé de références diverses et variées. Chose surprenante; les séquences humoristiques abordent souvent des thèmes plus ou moins d'actualité et qu'on a pas trop l'habitude de voir dans du comics "mainstream" ( les groupe extrémistes suprémacistes, la discrimination des homosexuels dans les corps d'armée...).
Le tout fini même par prendre un ton franchement politique ( en particulier dans les dialogues de Quantum) où tout le monde en prend pour son grade : les républicains, les hipsters de gauche, le complexe militaro-industriel etc... Le tout prend d'ailleurs une saveur particulière quand on repense à l'élection récente de Donald Trump.
Plus corrosif qu'il n^'y paraît, cet arc m'a donc plu MAIS la partie graphique ne convaincra pas grand-monde. Décors minimalistes, mouvements et visages figés et découpage classique, le style de Ming Doyle pourra un minimum s'apprécier à la longue mais c'est clairement le point faible du volume pour moi; même si ça colle finalement bien au délire général.
Loin d'être parfaite, cette série possède au final ce "petit truc" qui la rend attachante à mes yeux et plus agréable qu'un épisode lambda de Deadpool par exemple. Si au sein du catalogue Valiant, le créneau "fun" est plus maîtrisé par le scénariste Fred Van Lente ( voir les séries Archer & Armstrong et Ivar Timewalker), Quantum & Woody reste un titre agréable et moins idiot qu'il n'y paraît.
Rendez-vous est pris pour le 3ème et (déjà) dernier tome de la série en février 2017 (qui verra le retour de dessinateurs plus accrocheurs) et plus tard en 2017 avec une mini-série crossover avec Archer & Armstrong nommée The Delinquents.