Nous sommes au coeur de l’organisation N.O.W.H.E.R.E. Ils viennent vraisemblablement de cloner Superman en faisant un peu de chimie avec son ADN et celui d’un être humain (Lex Luthor ? Pour l’instant, on en sait rien du tout). Le Superboy, comme ils aiment à l’appeler, est d’après eux un échec. Parce que les scientifiques ont toujours des idées et des concepts sur la réussite qui leurs sont propres et qui restent impénétrables pour le reste du genre humain. Ils tentent alors d’arrêter le programme malgré les protestations de Caitlin Fairchild, une scientifique qui « travaille » pour la société mais qui possède une certaine morale. Pour les plus naïfs d’entre vous, je précise que « arrêter le programme » signifie en fait « tuer Superboy » , c’est une manière subtile d’annoncer la chose. Sauf que Superboy, même s’il est toujours dans son éprouvette, arrive à entendre et comprendre ce qui se passe autour de lui. Dans un moment de panique, il va déclencher ses pouvoirs télékinésiques et mettre un sacré désordre. Forcée de continuer le programme, l’organisation N.O.W.H.E.R.E. va former et s’occuper de ce jeune adolescent (oui, éduquer un gosse qui naît à taille adulte a aussi des avantages, on échappe à la phase couche et nuits d’insomnies)… Ce dernier va tenter d’appréhender ce monde étrange dans lequel on le place et essayer de comprendre ce que l’organisation veut faire de lui.

Superboy est finalement un titre sans grande surprise. Tout ce que nous voyons là, on l’a à peu près déjà vu ailleurs, dans l’univers pré-relaunch, à quelques notes près. J’irais même jusqu’à dire que Scott Lobdell nous propose en version épurée ce que Geoff Johns a fait sur le personnage dans la période pré-New 52. Certes, tout n’est pas encore défini ou redéfini, et il y a l’intégration de nouveaux personnages (comme Caitlin Fairchild, qui sort tout droit de l’univers Wildstorm) tout comme des anciens que l’on attendait pas forcément là non plus (Rose Wilson, entres autres). Malgré tout, la lecture reste fluide. Les thèmes de la « recherche de soi », de « l’identité » sont très largement abordés et ne sont pas pour autant forcés. Lobdell fait un boulot convainquant à ce niveau. De plus, titre SUPERMAN oblige, il contient sa dose d’action !

Le véritable problème, c’est que ce premier tome est complètement tie-in à la série Teen Titans (écrit aussi par Lobdell) et que par moment, ça tâche un peu. Ainsi, dans ce premier volume, on doit carrément se passer d’un combat dantesque entre Superboy et les Teen Titans. Tout comme le rythme globale de la série est entaché par des évènements, même minimes, qui se situent en dehors des pages du livre. Le problème classique du crossover mal fichu. Pour le combat, on y a droit en TPB dans le premier tome de la série des Teen Titans. Cela frustre plus que cela ne gâche la compréhension. D’un autre côté, cela permet tout de même au titre de s’étendre un peu plus sur ces personnages secondaires dont on suit un développement finalement assez poussé et qui je pense (certainement à tord si j’en crois mes collègues), se voudra culminant dans la nouvelle série The Ravagers. Pour tout ceux qui voulait un Superboy en se passant des Teen Titans ne risque pas apprécier l’affaire !

A noter par contre, le meilleur chapitre du tome, à savoir le numéro #6, qui, sans aller dans le détail, reste très bien écrit (peut-être parce que Tom DeFalco est sur les dialogues, allez savoir) et permet à Lobdell de rattacher le jeune clone au mythe de Krypton, même si cette idée est plus ou moins distillée tout au long du titre. Il y fait une rencontre qui aidera en tout cas beaucoup le personnage a évoluer (et ce n’est pas forcément la rencontre que l’on pourrait croire).

Les dessins de Silva sont, quant à eux, un peu trop lisse à mon goût, mais cet avis est totalement subjectif. Cela reste cependant correct à regarder et un effort certain à été posé sur les pouvoirs de Superboy. Notamment ses pouvoirs télékinétiques, dont il use et abuse, mais dans le bon sens du terme. En fait, c’est même agréable, car on dépasse un peu le stade de la force brute généralement associée à Superman, et c’est visuellement bien rendu.

Un titre tout juste sympathique, hélas pas exempt de défaut. Il colle à son sujet tout en ommetant volontairement certains détails pour nous inviter à lire cette autre série que j’ai cité tout au long de ma review. Et l’intrigue aurait mérité un peu plus d’audace dans l’ensemble. Nous avons plus l’impression de lire un prologue à rallonge des Teen Titans qu’un véritable titre sur Superboy. D’ailleurs, à ce stade, Superboy est un titre SUPERMAN, mais il pourrait tout aussi bien être inclus dans la famille YOUNG JUSTICE. Seulement à conseiller aux mordus du personnage, les autres, vous pouvez passer votre chemin !
Freytaw
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le 13 sept. 2012

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