Into You - Dial H, tome 1 par Freytaw
Nelson se laisse vivre et meurt à petit feu. Il mange trop, il fume trop, il se néglige trop... Et son pote Darren le sermone pour ces mêmes raisons. Nelson se moque un peu de son ami et le renvoi bouler poliment, avec zéro classe. Ce dernier s'en va en claquant la porte. Pris de remords, Nelson sort de son appart et se met à courir pour rattraper son ami, qui à ce moment, se fait agresser dans une ruelle sombre par de vilains loubards. Parce que les ruelles sombres et les agressions, c'est monnaie courante dans les comics... Un peu hors du coup, malgré une légère dose de courage absurde, Nelson se fait éjecter sur la cabine toute pourrie de la rue. Ce dernier ne trouve rien de mieux à faire que de composer un numéro au hasard dans l'espoir de peut-être, tomber sur la police ? Genre ? Et paf, transformation !!! Voilà Boy Chimey qui va massacrer tout ce petit monde et sauver les fesses de Darren. Vous n'avez rien compris ? Moi non plus...
Et c'est un peu le premier, ce premier tome. C'est que c'est un bazar sans fin. On comprend très vite que la cabine téléphonique sur laquelle tombe Nelson par le plus grand des hasards permet de se transformer aléatoirement en un "super-héros" généralement à l'allure grotesque et des pouvoirs aléatoire, mais on ne sait pas trop ce qu'il se passe à coté de ça... Des méchants, un lézard bizarre, des mecs avec des masques qui essayent de faire "chais pas quoi", et Nelson qui continue à faire un numéro au hasard (enfin, il essaye "H-E-R-O" à un moment, et non, ça ne change rien...) sans trop savoir lui non plus... Enfin si, il va essayer de protéger Darren puisque visiblement, il est en danger... Les mecs qui sont avec le lézard là, ils veulent le tuer. Ca non plus, on sait pas trop pourquoi... ouh ma tête, où j'en étais ?
Difficile de rentrer dans cette histoire. Et puis, on persiste, et ça commence à se décanter un peu... petit à petit. Déjà, les transformations, ne jamais savoir en quoi Nelson va se changer, c'est plutôt amusant. Ouais, Boy Chimey c'est quelques choses, Captain Lacrymose, c'est plutot dérangeant, mais Ctrl-Alt-Del, ça commence à être bien délirant ! Et je ne vous parle de Cock-a-Hoop, avec qui il va "sauver le monde", la forme la plus absurde qui soit... Ca mérite une image ! On sait toujours pas trop où l'on va, mais on s'amuse quand même un peu.
Puis le fameux lézard, Squid, (oui, il porte le nom d'une bestiole de son genre qu'on écraserait sous la godasse), tourne sa veste et s'avère pas si méchant que ça, apparemment. Et là il nous explique tout, on comprend presque... même si Abyss, une espèce d'entité que les vilains ont essayé de réveiller depuis le début reste un grand mystère pour moi... bien que je lui ai trouvé une ressemblance fortement étrange avec les seigneurs des ombres que l'on aperçoit dans la série Stormwatch... Sans doute une vulgaire coincidence... peut-être... Puis il se fait battre d'une manière totalement incompréhensible et fantasque... Et tout ça, vous le sentez bien, ça fait beaucoup de points de suspensions et d'incompréhension...
Et la série redevient fun. On essaye un peu d'oublier tout ce bazard avec Abyss et on se concentre sur l'essentiel, les personnages. Je ne vous ai pas parlé de Manteau (oui oui, c'est le nom VO), une allié précieuse pour Nelson car elle possède elle aussi un H-Dial. Et elle va l'assister dans sa quête. Le personnage se révèle vraiment dans les derniers numéros, et je la trouve ma foi, fort original et sympathique. Et sa véritable identité est plutot innatendue... mais des plus plaisante, car plutot rare !
Avant de conclure, abordons un peu l'aspect graphique. Un joli bordel visuel qui colle finalement parfaitement au sujet. Et que dire du design des nombreuses transformations qui sont juste toute plus délirantes et imagés les unes que les autres... Ca frise le super classe au super n'importe quoi, et les pouvoirs qui vont avec sont généralement de même facture que l'apparence, l'habit fait le moine en la circonstance. Le tout est super bien dessiné, super lisible, à défaut d'être totalement sain d'esprit, et c'est très agréable à regarder. Beau travail de Mateus Santolouco que je ne connaissais ni d'Eve, ni d'Adam... mais faut dire que j'ai pas connu ces deux là non plus. Cette expression est totalement idiote !
Je suis bien perplexe devant ce premier tome. J'ai quasiment rien compris, et pourtant, j'ai envie de découvrir la suite. Cela n'a pas vraiment de sens. De plus, le numéro #0 inclut dans le tome apporte plus de questions que de réponses, et on ne sait toujours pas d'où vient ces fameux "dial" et on entre aperçoit à peine ce que sont ces fameux "super-héros". La série s'arrêtant au numéro #15, j'imagine que nous aurons toutes les réponses dans le second tome, que j'irais voir malgré moi, sans doute parce que je suis un peu fou aussi, et que toute cette folie sans queue ni tête me parle... Allez comprendre !