Le patriote
Y a de bien bonnes choses dans cet album et quelques unes moins bonnes. Le scénario est assez chouette. Pourtant je craignais quelque chose d'un peu ennuyant à cause de cette voix off qui prend à...
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le 18 nov. 2015
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Y a de bien bonnes choses dans cet album et quelques unes moins bonnes.
Le scénario est assez chouette. Pourtant je craignais quelque chose d'un peu ennuyant à cause de cette voix off qui prend à nouveau beaucoup trop de place inutilement. Mais l'intrigue fonctionne assez bien et permet quelques situations épineuses comme on les aime. Ce nouveau personnage, Iorix, est très intéressant, un excellent contre-point à Alix. L'évolution de sa folie est fort prenante. Les défauts sont peu nombreux mais bien présents. C'est surtout cet aspect mélodramatique qui prête à sourire (lorsque Enak est blessé par exemple) et qui peut déranger (la fin est un peu trop étirée au travers d'un bavardage inutile et d'une action qui traîne). M'enfin, cela permet également un rêve un peu naïf, mais assez marrant et fun au final. Je regrette aussi que la rivalité entre Alix et Iorix ne soit pas exploitée par plus de faits : souvent ça s'arrête à une petite querelle orale. On s'attend d'ailleurs à ce que le climax mette en avant un affrontement physique, hélas (cela reste tout de même une bonne fin, hormis les longueurs).
Le dessin est toujours plaisant, même si le trait est parfois un peu lourd, qu'il manque de légèreté. Les corps apparaissent d'ailleurs très statiques. Les couleurs m'ont paru sans grand intérêt pendant une bonne parti de l'album et puis, dans la séquence finale, le coloriste se déchaîne avec une très belle progression de la lumière au fur et à mesure qu'on approche du dénouement final. J'ai également apprécié le travail documentaire que ce soit pour retranscrire un geste (la promesse) ou pour montrer au lecteur les outils d'ouvriers de l'époque.
Enfin, il y a le cas Enak. Comme toujours il ne sert à rien si ce n'est prendre des coups. Et quel coup ! Après, il se rétablit un peu trop vite, c'est d'ailleurs assez surprenant de le voir debout à la fin (toujours aussi mutique en plus).
Bref, un album fort plaisant, mais qui aurait pu être poussé plus loin.
PS : notons également que pour la première fois, une gonzesse tourne autour d'Alix qui reste insensible, trop troublé par le mal qui ronge Enak !
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le 18 nov. 2015
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