Iron Man: Extremis par Kab
Ellis axe son arc sur Tony Stark, son dégoût de lui-même, le fait qu'on ne le voit que comme un marchand d'armes, ce qu'il refuse d'être et sur le futur. Le scénariste l'a bien compris, Iron Man doit être une série basée sur la technologie et sur le futur. Stark doit toujours être en avance et de loin. En partant de ce principe, la série prend une tournure plus intéressante surtout qu'elle bien ancrée dans la réalité. Tony discutant de son nouveau téléphone en est l'exemple le plus frappant.
Notre scénariste fait aussi en sorte que ces comics soient le premier de n'importe qui en modifiant les origines de notre héros, en mettant son accident lors de la première guerre du golfe plutôt que pendant la guerre du Vietnam. Cela permet de rajeunir le héros mais aussi de raconter ses origines à travers divers flashback, introduisant aussi de nouveaux personnages secondaires. Fini Happy Hogan et Pepper Pots, place au docteur Maya Hansen et à un mentor en la personne de Sal, une sorte d'hippie expert en technologie.
Ellis se sert aussi du passé de notre héros pour avancer son intrigue faisant un parallèle entre ses débuts et son accident qui conduisent à Iron Man au début de l'intrigue, les blessures du combat qui va le tuer s'il ne sert pas d'Extremis, faisant ainsi de Stark quelqu'un de nouveau avec des pouvoirs. Il est intéressant de noter le travail fait sur le héros en dehors de ses pouvoirs. Tony à déjà tué par le passé, ne se le cache pas et bien qu'il tue de nouveau par obligation, ça ne semble pas le déboussoler plus que ça. On peut y voir un rapprochement avec Steve Rogers, qui durant la seconde guerre mondiale à du tuer par obligation et sera capable de le refaire si besoin. Ce radicalisme est proche de celui d'Authority même si on n'en est pas encore à ses extrêmes.
Malgré toutes ces bonnes idées, l'histoire n'est pas des plus palpitantes, il faut dire qu'en six épisodes, il ne se passe pas grand chose. Warren prend son temps et utilise à outrance la technique de la décompression. Rajouté à cela le fait que le nouveau casting est bien réduit, il n'y a maintenant plus que trois personnages et le vilain. L'action met du temps à démarrer et pour un lecteur habitué, la relecture des origines peut être des plus ennuyeuses.