Iron Man: Extremis par Lorhkan
Un arc qui a beaucoup inspiré la mise en image du héros-boîte-de-conserve au cinéma. En effet, on y retrouve les origines du personnage, revisitées pour coller d’un peu plus près à notre époque (Afghanistan, etc…), et reprise dans le premier « Iron-Man » sur grand écran. Puis on arrive sur l’intrigue basée sur l’Extremis, ce sérum s’apparentant à ce qui a permis à Captain America de devenir ce qu’il est aujourd’hui : un super-soldat. L’Extremis sera volé, et utilisé dans des buts pas très louables. Là, c’est « Iron-Man 3″ qu’on retrouve.
Un album sympathique, sur une intrigue plutôt classique, qui ne brille sûrement pas par son méchant totalement inintéressant, désincarné et sans aucun intérêt. Par contre, le personnage de Tony Stark en lui-même est plus intéressant, pour ce qu’il devra faire pour arrêter le terroriste, et pour ce qu’on apprend sur son passé et sa façon de s’en souvenir pour repartir sur d’autres bases. Tony Stark est un personnage assez complexe, cet album le montre bien avec ces dialogues nombreux et intéressants (le long échange avec le journaliste est vraiment passionnant).
L’autre point marquant de « Extremis », ce sont bien évidemment ses dessins. Signés Adi Granov, difficile de ne pas être frappé par leur qualité. Sur une base très réaliste (les visages sont très réussis notamment), s’adaptant particulièrement bien à Iron-Man (Granov sait vraiment mettre en valeur le personnage en armure), au départ on est bluffé. Et puis on finit par s’apercevoir qu’ils sont aussi très vides : pas ou peu d’arrière-plan par exemple. C’est un parti pris qui peut ne pas plaire. Mais j’avoue que rien que pour le personnage d’Iron-Man dessiné à la perfection, ça vaut vraiment le coup d’œil !
Relativement peu de bonus dans cet album, puisque faisant office de relaunch, il n’y a pas vraiment de prérequis à avoir avant d’attaquer la lecture. Reste les classiques présentations des auteurs, et quelques illustrations des différentes armures d’Iron-Man.
Une histoire intéressante, un peu gâchée par un adversaire totalement inconsistant, mais des dessins sortant clairement de l’ordinaire, parfois superbes, parfois trop vides, cela fait de cet album un album singulier, beau mais pas totalement convainquant, un peu comme un diamant pas totalement pur. Mais le plaisir prédomine. Et c’est un point d’entrée idéal dans l’univers d’Iron-Man.