Sillage est une série des plus sympathiques à mes yeux, et malgré ma connaissance de longue date des premiers tomes, je la relis occasionnellement avec plaisir.
Ce cinquième tome est consacré à une race rejetée par la société, obligée de vivre dans des conditions indécentes à bord de vaisseaux dépotoirs où la maladie et le désespoir prolifèrent. Le terrorisme se développe comme seul moyen de protestation, parfois des immolations, d'autres des attentats à la bombe. Jusqu'au jour où un groupe choisit de menacer Sillage d'un génocide : anéantir l'humanité du convoie.
Au niveau de la forme, le tout est relativement bien raconté quoique Navis met en retrait son côté agent, allant jusqu'à se faire prendre trois fois en otage en un seul tome. Au niveau du fond, c'est une histoire forcément intéressante de par sa thématique, assez tragique, d'autant que l'idéalisme de l'héroïne s'heurte implacablement au mur du réalisme. La conclusion est quant à elle presque cynique avec cette dernière page qui jette un froid.