Alégorie, quand tu nous tiens...
Dans le précédent tome, Morvan et Buchet nous montraient comment la corruption gangrénait Sillage. Dans celui-ci, c'est le terrorisme et ses ressorts qui fait l'objet de leur mise en perspective.
Évitant l'écueil du manichéisme, les auteurs, par le prisme de leur héroïne, nous présentent comment des individus lambda peuvent être poussés à des extrémités violentes. C'est profond, bien ficelé et Navïs la toujours candide est parfaite dans son rôle de justicière.
Il se dégage au final une tristesse et une impuissance cruelles qui nous rappellent très justement que la meilleure fiction s'alimente à la plus noire réalité.
Très bon album.