Jaune - Daredevil (100 % Marvel), tome 3 par floflow
Daredevil Yellow est une mini en 6 de Jeph Loeb et Tim Sale, qui nous narre les débuts du personnage de Daredevil, alter ego de Matt Murdock, justicier aveugle de chez Marvel, créé dans les années 60 par Stan Lee, Bill Everett, et Wally Wood. À l'époque, le héros était pas mal sous-estimé,et n'avait pas encore son charisme d'aujourd'hui, notamment lié à ce qu'en fit Frank Miller dans les 80's, puis d'autres auteurs qui avait choisi de lui faire vivre des choses assez sombres.
Dans ce Daredevil Yellow, il n'en est rien, puisque les deux auteurs, Jeph Loeb et Tim Sale ont décidé de rendre hommages aux débuts de Daredevil, et notamment à la période pendant laquelle il portait son costume jaune. Le récit met donc en scène Daredevil, qui s'adressant à la défunte Karen Page, raconte ses débuts de super-héros, en commençant par la mort de son père ; et de là, ce sont donc 6 chapitres qui vont nous faire voir l'évolution de Daredevil.
Jeph Loeb montre très vite qu'il a tout compris du personnage de Daredevil/Matt Murdock, de sa relation avec Foggy Nelson et Karen Page, et que le charisme du héros n'est pas forcément né pendant les années 80, mais que dès se débuts, le personnage dégageait un certain iconisme, une certaine aura.
Bref, le cheminement du héros est super intéressant, on retrouve un Daredevil attachant, dans une situation de triangle amoureux très amusant avec ses deux collègues, et le placement de l'intrigue dans les débuts de l'univers Marvel fait plaisir à voir, puisqu'on retrouve notamment les premiers ennemis du personnages, notamment le Hibou et l'Homme Pourpre, tous deux pourvus d'un certain charisme, mais les 4F font aussi leur apparition et sont tous de suite hyper cool ; en lisant leur arrivée, j'avais l'impression de lire un comic de 60's, et ça replonge vraiment dans l'ambiance du truc.
En plus d'un scénario très solide, Daredevil : Yellow est aussi doté des dessins de Tim Sale, juste parfaits : son style et sa mise en page sont juste impeccable, les attitudes des personnages aussi, et surtout son Daredevil qui bondit partout dans les scènes d'action fonctionne vraiment bien, c'en est d'autant plus immersif. N'oublions pas la colorisation de l'excellent Matt Hollingsworth, qui passe par dessus les lavis de Tom Sale, mais en gardant un rendu identique : c'est juste super impressionnant, on en prend pleins les yeux.
En conclusion, ce Daredevil : Yellow est vraiment quelque chose à lire pour tout amateur du personnage, mais aussi si vous voulez lire du bon comic de super-héros, avec une partie artistique super réussie, et qui se lisent en one-shot sans le besoin de connaissances particulières sur l'homme sans peur.