Premiers pas avec Alfred... Un univers glaçant mais captivant.
Je me dis toujours que l'apogée artistique se situe dans la psychologie du criminel. A l'instant où l'artiste peut imaginer à loisir ce qui pousse un être humain à commettre l'inimaginable et pourtant omniprésent dans nos sociétés - le meurtre.
Là encore, je ne suis pas déçue. Le cadre me plait d'ailleurs tout autant : un petit village où tout se sait et où la pression sociale s'exerce avec une proximité inquiétante et se dessine sur des visages familiers. Familier comme famille, d'ailleurs, et rien de pire que la famille en terme de contrôle social et de perte d'individualité.
Le décor ainsi planté, il ne reste plus qu'un dessin forcené pour nous embarquer dans cette tragédie macabre, qui nous laisse certes avec un arrière-goût désagréable de dégoût... mais n'en n'est pas moins plaisante.
On pourra ensuite le ranger sur l'étagère aux côtés du Parfum, de l'Etranger ou de Taxi Driver, même si cette histoire n'est tout de même pas à la hauteur de ces chefs-d’œuvre.