La pièce a tourné court c'est l'heure de la curée,
Nos comédiens d'un jour fuient les mondanités,
Que Monsieur organise pour sa délectation,
Il est de toute sa cour le centre d'attention.
Invitation courtoise à faire la visite,
De ces appartements où sélénites habitent ;
L'or et tous les bijoux dans les coffres y abondent,
Dans les arbres il paraît que des fruits les fécondent.
Les pirates sont aux nues et ne cachent pas leur joie,
Mais tout le monde ignore qu'approche Mendosa.
Le Prince Jean exige la pierre de Maupertuis,
Que le savant révèle pris dans sa frénésie,
A vouloir leur conter comment vers la lune,
Ils pourront s'envoler portés tels des plumes.
L'éclat de l'astre blanc est à son firmament,
Quand la pierre est jetée au fond de l'océan,
La chimie des matières devant leurs yeux opère,
Ce n'est pas une chimère, ils flottent bien dans les airs !
Prince Jean et sa cour retournent à leur patrie,
C'est jour de réjouissances l'on chante et l'on crie.
Nos compères pour leur part gardent les pieds sur terre,
Ils quêtent quelques pièces en plongeant dans la mer.
Ce n'est pourtant pas là que se joue leur destin,
Et vers la lune bientôt vogueront dans l'entrain,
De la poursuite hâtive que leur livre Mendosa,
A son bord se trouve celle dont le coeur battra
A l'unisson du fier et fougueux gentilhomme,
Maupertuis l'aime encore et ça change la donne.
Ils vont bientôt voler transportés par l'amour,
Qui pour les âmes pures apporte son concours.
Le voyage dans le ciel est enfin amorcé,
Au sein du firmament nos héros sont portés,
Par des couleurs changeantes, fruit d'un talent inouï,
Qui nous transporte d'aise Masbou je te bénis !
Les textes enchanteurs Ayroles les a écrits,
Le sourire à la bouche à lire je me réjouis,
Dans ce cinquième volume qui n'a point de lacunes,
Au titre évocateur, se nomme Jean sans Lune.