En tant que lecteur inconditionnel de "Elle" (oui, il n'y a pas que des lectrices pour ce magazine léger) et passionné de mode, je ne pouvais qu'être attiré par cette "jeune fille en Dior". Une couverture splendide, sobre et chic, une édition classieuse avec une reliure toilée, Annie Goetzinger, dont l'excellent "Demoiselle de la Légion d'Honneur" est toujours en mémoire, au dessin (mais aussi au scénario)... tout semble être réuni pour que cet album soit un délice ...
A l'arrivée, hélas, les promesses de l'emballage ne sont pas tenues. C'est à la fois une évocation de la vie de Christian Dior que l'on retrouve au moment de l'ouverture de sa maison de couture en 1947 et de la présentation de sa fameuse collection qui allait lancer le "New look" mais aussi, l'histoire d'une jeune fille pauvre, mais jolie, qui deviendra l'un des mannequins vedettes du couturier.
L'histoire n'est pas bien originale, gentillette, voire même un peu mièvre. C'est pour la énième fois la bergère qui épouse un prince. La vie du couturier n'est qu'esquissée. Les coulisses d'une maison de couture sont gentiment évoquées mais de façon un peu pédagogique. Ne reste que le bonheur évident qu'a eu Annie Goetzinger à dessiner tous les somptueux modèles Dior, qu'elle prend plaisir à représenter souvent en pleines pages et qui est un régal pour les yeux. Comme tout est beau dans le plus joli des mondes, des couleurs pastels accompagnent ce qui devient une ode à la maison Dior, où tout est luxe, calme et... volupté ? Non pas volupté ou alors toucher un organza, caresser un crêpe de Chine ou un taffetas, sont les uniques manifestations d'une sensualité assez absente de cet album.
Il faut noter par ailleurs, ce qui m'a semblé le plus réussi dans cette "Jeune fille en Dior", la préface !
Un peu plus sur le blog