Scroll infini

Pour faire court, ce qui me plait tant dans cette BD est le côté non-stop, le changement permanent. Nous parlons tout de même d'une BD explicative, genre aride et sec par excellence. Non pas que toutes soient mauvaises, mais les BDs théoriques tombent quasi-systématiquement dans les longues explications textuelles avec l'un ou l'autre intellectuel historique qui sort de sa tombe pour nous expliquer le travail dans un pavé.

Ici, les libertés prisent dans la morphologie des personnages ainsi que les idées de mise en scène prennent un aspect hyperactif qui m'a fait penser à un scroll infini sur les réseaux sociaux. Ca ne s'arrête jamais et à chaque page, chaque case, il y a une nouvelle petite dose de dopamine (ironique). D'ailleurs j'ai eu l'occasion d'en toucher un mot à Emilie Gleason qui m'a dit que ce n'était pas intentionnel. Tant pis, il y a bien de cela et c'est un point positif. C'est le seul que je vais mentionner ici, mais vous avez compris que pour moi c'est une excellente BD, en particulier vu son genre.