Dans le Japon médiéval, les Izunas sont les créatures pures qui rejettent les esprits mauvais, nés du meurtre des innocents en temps de guerre. Pendant que les humains s’entre-tuent allègrement, les gardiens de l'arbre sacré veillent à ce qu'il conserve sa beauté et qu'il ne soit pas aussi ronger par le Mal. Kena et Aki, un loup blanc et une jeune fille nés le même jour de cet arbre vont tomber de l'autre côté du voile, là où le mal semble omniprésent dans le coeur des Hommes.
Cette BD a une multitude de bons ingrédients ce qui en fait un résultat sublime. Dans le scénario il y a des thèmes qui ne vieillissent jamais comme celui de la quête initiatique, l'expérience nécessaire pour faire un pas vers la sagesse, la loyauté, la culpabilité...cela en fait un conte pour adultes nostalgiques en manque de magie. Pour les inspirations de cet univers, difficile de ne pas penser en tant qu'amatrice de jeux vidéo à l'histoire d'Okami ou encore à l'animé "Princesse Mononoké" de Miyazaki. Si cet univers parallèle fantastique est aussi envoûtant c'est parce qu'il est porté par un graphisme magnifique. Les couleurs attirent le regard plus que le texte et je crois que pour ma part je n'avais pas pris autant de plaisir à regarder les détails du dessin depuis "Le château des étoiles" d'Alex Alice. Certaines scènes sont plutôt violentes et pourtant le dessin est tellement apaisant que le contraste entre le fond et la forme est frappant. Rien qu'en regardant la couverture vous aurez une idée du monde paradisiaque dans lequel on fait le saut de l'ange.
Bref, ne faites pas comme moi : achetez directement les deux tomes. On ne veut plus en sortir.