Khaal, chroniques d'un empire galactique : Livre premier par Gatcha
Empyreon. Un royaume à l’autre bout de l’univers. Les guerres entre les planètes de ce système n’ont trouvé de fin que lorsque les armes se sont tues par manque de combattants. Décimées, les populations ont pratiquement disparu à jamais, aucun survivant ne pouvant témoigner de cet incroyable agonie de l’empire. Toutefois, quelques survivants ont échappé à la mort. Presque oubliés en ces temps barbares, les détenus de la station-prison ETHER ignorent tout des événements du monde extérieur. En son cœur, trois races cohabitent de force, chacune rêvant d’étendre son pouvoir sur plus de terrain. Chez les Humains et affiliés, un homme a pris le pouvoir, Khaal. Régnant par sa puissance et la crainte qu’il inspire, il ambitionne d’attaquer les Psycogs et les Éthérés. Mais personne ne sait que sa force vient d’un secret bien gardé, à l’origine de sa domination. Comme lui-même ne sait pas que cette faculté unique attire les convoitises au-delà de sa prison…
Avec cette série dont même le titre sent bon la science-fiction de l’âge d’or, Louis inaugure une nouvelle collection consacrée aux grands space operas. En grand amateur de ce type de récits fantastiques et épiques, le prolifique scénariste reprend tous les codes classiques sans pour autant tomber dans le déjà vu ou le trop référencé. Son histoire sait aller au-delà des codes – personnage au destin écrit dès la naissance, races ennemies, vaste univers à conquérir – pour surprendre et faire rêver sur le monde qu’il a créé. Mais si on connait Louis pour sa façon de développer des projets avec ambition et talent, on découvre un dessinateur au talent inouï. Valentin Sécher, dont c’est la toute première BD, en impose dès les premières cases, montrant une maturité et un coup de crayon qui vont le mener très loin dans le métier. Ses débuts n’ont en effet rien à envier à ses prédécesseurs et on se plait à penser à tous les maîtres de la SF qui ont du l’inspirer et qui n’ont déjà plus grand-chose à lui apprendre.
Un scénario profond et solide, associé à un graphisme impressionnant, et voilà les lecteurs replongés dans les grandes heures de la BD de science fiction. Un seul mot : merci !