Kimagure Orange Road par Ninesisters
La déception est à la hauteur de l'attente. Mes maigres souvenirs de l'anime m'avaient donné envie de tenter le manga, je n'avais pas eu les moyens de me l'offrir lors de sa sortie chez J'ai Lu, et j'ai patienté plusieurs années avant que Tonkam avoue enfin détenir la licence pour cette réédition.
Alors, le scénario pour faire court : Kyosuke est amoureux de Madoka, mais il sort avec Hikaru et n'a pas les couilles pour lui avouer qu'il en préfère une autre. Une situation qui amène évidemment une tonne de quiproquos et d'ennuis à notre personnage principal, et qui n'est pas sans rappeler celle d'un autre mollusque sorti tout droit des années 80, le fade Godai de Maison Ikkoku. Sauf que Kyosuke a encore moins de charisme que Godai. Et les pouvoirs mentaux dans tout ça ? Franchement, à part justifier les déménagements de la famille, ils ne servent à rien.
Kimagure Orange Road est censé être une comédie romantique, mais il n'est ni drôle ni tendre ; en raison de l'indécision crasse de cette nouille de Kyosuke – certainement le mètre étalon des nouilles dans les manga – c'est même un titre plutôt frustrant et irritant. Mais le qualificatif qui lui sied reste probablement : "chiant".
Là où KOR fait très fort, c'est que chaque chapitre arrive à être encore plus morne, vide, inintéressant, et ennuyeux que le précédent, et croyez-moi c'est une gageur.
Il y a un petit côté Katsura tendance I"s chez Izumi Matsumoto, les culottes en moins : Kimagure Orange Road est un manga articulé autour de personnages fades (seule Madoka s'en sort honorablement) et d'une intrigue basée sur du vent. Intérêt : zéro.