La peur du noir
Bof bof. J'ai feuilleté le bouquin en librairie ; la première page sur laquelle je suis tombé m'a emballé : un auteur qui n'a pas peur du noir et qui laisse donc ses personnages disparaître dans...
Par
le 1 nov. 2021
6 j'aime
Bof bof.
J'ai feuilleté le bouquin en librairie ; la première page sur laquelle je suis tombé m'a emballé : un auteur qui n'a pas peur du noir et qui laisse donc ses personnages disparaître dans l'obscurité. J'ai tourné quelques autres pages et j'ai vite déchanté : je me suis rendu compte que si, le dessinateur a bel et bien peur du noir, il ne peut s'empêcher de tracer les contours blancs de son vaisseau afin qu'on n'en rate pas une miette : c'est ce que je déteste le plus dans la gestion des ombres, parce que ça veut dire que le dessinateur ne fait pas confiance au cerveau de son lecteur, pourtant apte à reconstituer les parties manquantes. J'ai tout de même décidé d'acheter le bouquin, justement pour me rappeler pourquoi je n'aime pas ces lignes blanches.
L'intrigue n'est pas très développée, c'est très porté sur la contemplation. En soi pourquoi pas, sauf que l'auteur nous perd avec ses interventions (un ministre russe qui dément) et sa conclusion (tout d'un coup on part dans un trip sur les fake news, truc pas du tout assumé puisqu'après nous avoir convaincu que c'était faux, il nous laisse la possibilité qu'il y ait bel et bien une conspiration, mais sans être sûr...) ; le récit est tellement minimaliste en soi, je ne comprends pas pourquoi l'auteur a intégré ces parties, et surtout la manière dont c'est fait. Quant à la conclusion du récit spatial, il laisse sur sa faim, autant on s'attarde sur des petites choses au début, la psychologie, autant tout cela est vite expédié à la fin, pour ne pas dire ellipsé.
Quant au graphisme, c'est un peu pire que prévu. Non seulement les plans du vaisseau complété par un trait blanc sont nombreux mais en plus les plans des cosmonautes, où l'ombre est mieux gérée) sont quasi identiques du début à la fin. À croire que le dessinateur n'avait qu'une dizaine d'images en guise de documentation et qu'il n'a pas osé faire sans, répétant alors les mêmes angles de vue mais avec une valeur de plan différente. C'est vraiment dommage, parce que le trait est sympa. Le découpage est un peu fermé aussi, systématiquement centré ou presque, en tous cas ne laissant que trop peu de place au hors champ (alors qu'on se situe dans l'espace, un univers infini).
Bref, très déçu.
Créée
le 1 nov. 2021
Critique lue 761 fois
6 j'aime
D'autres avis sur Kosmos
Bof bof. J'ai feuilleté le bouquin en librairie ; la première page sur laquelle je suis tombé m'a emballé : un auteur qui n'a pas peur du noir et qui laisse donc ses personnages disparaître dans...
Par
le 1 nov. 2021
6 j'aime
Kosmos est une histoire uchronique, qui revisite le premier pas de l'homme sur la lune maintenant le scepticisme sur la réalité des évènements de juillet 1969. Kosmos se joue habillement de nous...
Par
le 28 oct. 2021
4 j'aime
De Stanley Kubrick à Alfonso Cuarón en passant par George Lucas, James Gray ou Christopher Nolan, de nombreux cinéastes ont pris l’espace pour cadre, esthétisant les étoiles et y fondant, souvent, ce...
le 20 nov. 2021
2 j'aime
Du même critique
Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...
Par
le 3 janv. 2016
122 j'aime
35
Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...
Par
le 22 févr. 2014
122 j'aime
45
La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...
Par
le 16 janv. 2011
109 j'aime
55