Dans les maux du corps...
Winston, un jeune dessinateur préparant sa première exposition à Paris voit son quotidien basculer quand il est terrassé un matin, par de terribles douleurs. Ses jambes ne répondent plus. Il va alors...
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le 11 nov. 2017
Le Cycle d'Inari est un album étonnant. De ceux qui parlent d'un autre et qui pourtant, vous touchent immédiatement. Un récit autobiographique signé Winston, un illustrateur français dont c'est le premier album de bande dessinée. Publié sous la forme de diptyque aux Editions Delcourt, Le Cycle d'Inari se dévore comme un polar dont on attend déjà avec impatience la conclusion, persuadé qu'elle nous aidera à mieux vivre. L'alternative parfaite à un bouquin de développement personnel un peu boring.
De quoi ça parle ?
D'un moment particulier dans la vie de l'auteur, Winston Wilsteiner. Alors qu'il prépare sa première exposition à Paris, ce dessinateur français ressent une très vive douleur dans le genou, puis dans la jambe. Terrassé par la douleur, il commence un long parcours thérapeutique, connu de tous ceux qui, un jour, ont eu un mal que l'on n'identifie pas rapidement.
Baladé de spécialistes en spécialistes, il réussit in extremis à éviter une opération du ménisque inutile, mais pas les hallucinations que lui provoquent les puissants antidouleurs qu'on lui prescrit. Etonnamment, ce mal inexpliqué apparaît justement au moment où Winston doit s'envoler pour le Japon, pour s'y installer et épouser sa fiancée nipponne rencontrée lorsqu'il y faisait ses études. Un changement de vie radical, peut-être lié à cette brusque et mystérieuse paralysie qui l'empêche d'avancer, au propre comme au figuré.
Pourquoi j'adore ?
Parce que ce premier tome du Cycle d'Inari est, en dépit de sa problématique un peu déprimante, un véritable feel good book. Il devrait avoir une résonance chez tous ceux qui ont déjà subi, à un moment très précis de leur vie, une douleur ou une maladie que la médecine n'était pas en mesure d'expliquer. Parce que les dessins de Winston, inspirés par le style des mangakas et tendrement mis en couleurs au pinceau, font de cette douloureuse tranche de vie un véritable moment de douceur pour le lecteur. Parce que ce premier tome se termine sur une note presque ésotérique mais ultrapositive et qu'on a qu'une hâte : apprendre dans le second volume comment Winston a réussi à dompter sa douleur.
C'est pour vous si...
Vous êtes à une période charnière de votre vie et que vous vous posez beaucoup de questions. Si vous avez lu le livre de Michel Odoul, Dis-moi où tu as mal, je te dirai pourquoi (Ed. Albin Michel) où ce thérapeute, président de l'Institut français de shiatsu, décode le langage de notre corps, Le Cycle d'Inari vous semblera familier. Pour les autres, il entrouvrira peut-être une nouvelle fenêtre dans laquelle se regarder et s'écouter autrement. "Pour guérir, il faut parfois beaucoup chercher. Et se battre", glisse à Winston sa mère, chercheuse en immunologie. Nul doute que ce très joli album saura redonner espoir à quelques lecteurs.
Critique publiée sur Pop Up'.
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Créée
le 19 nov. 2016
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