Bonnets d'âne et capotes usagées.
Alors là je suis perplexe en voyant la couverture. Etait ce volontaire que les canassoncanons ressemblent à s'y méprendre à des capotes géantes? Je ne le saurai probablement jamais. On retrouve également une critique anti fasciste comme le dessinateur les aime: en accentuant l'absurdité des groupes ellitistes.
L'histoire est plutôt passionnante. Pour une fois Anatole prend vraiment de l'importance dans une histoire de Philémon. Ceci dit j'étais déçu de la durée de l'album: trop court! En fait l'histoire dans ce monde étrange est tellement passionnante que l'on a envie d'y rester plus longtemps. Surtout par rapport à la résolution (retrouver Barthélémy)... c'était un peu facile (genre : Ho en fait il était juste là prenon le et allons nous en). J'aurais préféré que l'auteur exploite davantage cette prise de pouvoir par Anatole et que retrouver Barthélémy fasse l'objet d'un autre album, quitte à changer de lettre aussi.
Graphiquement, ça devient inégal. Parfois on a l'impression que l'auteur était fatigué, déprimé et n'avait pas trop envie de dessiner. Il en résulte quelques cases plutôt moches, mais heureusement, ça reste rare. L'auteur joue avec son découpage comme toujours, s'amuse au travers des pages de son médium favori. On retrouve également un jeu de couleurs (traits de crayons ou marqueurs en guise de coloriage). Par contre, dommage que Fred réutilise encore des cases déjà faites, mais aggrandies, pour ses doubles pages rythmant l'histoire.
Bref un excellent album mais avec un goût de trop peu, tant l'histoire était intéressante.