Quinze ans après le premier tome signé Lob et Rochette, le train infernal est enfin de retour, Benjamin Legrand succédant à Jacques Lob au scénario pendant que Jean-Marc Rochette reprend du service au dessin, dans un style cependant très différent, ce qui n'est pas pour me déplaire.
En effet, Rochette compose de très belles planches, apportant une étrangeté bienvenue à l'ensemble, plus épuré et onirique, au service d'un récit tentant de développer un peu plus l'univers imaginé par Jacques Lob, nous présentant de nouveaux personnages et délaissant les contours du roman noir pour une approche plus frontale du genre.
Agréable à suivre et empreint d'une ambiance fataliste et désespérée, ce second tome enfonce malheureusement des portes grandes ouvertes, abordant des thématiques certes intéressantes mais déjà abordées ailleurs et avec bien plus de pertinence, là où son prédécesseur, malgré son coup de vieux évident, influença grandement le genre.
Une suite tardive formellement aboutie enrichissant l'univers de Lob comme elle peut mais qui ne s'imposait pas vraiment.