Les apprenties sorcières
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le 7 sept. 2020
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Manga au succès retentissant, L'Atelier des Sorciers est une œuvre qui sait galvaniser son public avec une graphie soigneuse et un univers féerique inspiré des anciens contes. Ici, l'usage de la magie y est essentiellement graphique, se basant sur la création de pentacles afin de faire opérer les sortilèges, et est réservée à une caste restreinte de laquelle notre héroïne, Coco, est initialement exclue. En effet, dans ce monde, la séparation entre humains normaux et pratiquants des arcanes passent par une sélection héréditaire, garantissant ainsi le secret autour des mystères occultes.
Pourtant, notre jeune Coco se retrouve rapidement prise sous l'aile de Kieffrey, un sorcier désireux de lever le voile masquant la vérité autour d'une confrérie secrète de magiciens pratiquant une magie ancienne et interdite. L'œuvre, vous l'aurez deviné, joue la carte du manichéisme : comme les humains et les magiciens, une barrière nette sépare les bons des mauvais sorciers depuis un évènement, nommé la Conjuration, ayant failli briser le monde. Dans une volonté de coller à une ambiance merveilleuse digne d'un conte de fée, la mangaka Kamome Shiramaha privilégie un coup de crayon mêlant Art Nouveau et illustrations de Gustave Doré afin d'embarquer son lecteur dans un univers riche en environnements variés. Elle se permet aussi plusieurs variations dans sa composition des cases, offrant tantôt un portrait orné en pleine case, tantôt des débordements de pages esthétiques qui offre au manga quelques moments assez expérimentaux et plaisants.
Pour autant, si l'œuvre est plaisante à lire, elle repose sur une base scénaristique convenue, dont le manichéisme et la mièvrerie rende certains personnages insupportable : ainsi, Coco n'est qu'un trope de personnage vu et revu, au comportement impressionnable et niais, dont l'attachement est difficile tant elle est irritante. Agathe, une autre jeune sorcière, est aussi un trop cliché de personnage distant et froid, dont l'attachement avec la protagoniste est garanti dès sa première apparition.
On reste cependant attaché à ce monde féérique grâce au grand soin que porte l'autrice à approfondir les règles et le bestiaire de son univers, afin de le rendre le plus cohérent possible. On s'attache donc à suivre les aventures de Coco, même si l'on regrettera une trop grande tendance au manga à tourner en rond pour étendre son intrigue.
Créée
le 28 nov. 2022
Modifiée
le 28 nov. 2022
Critique lue 80 fois
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