Les diaboliques
En 1967, j'avais dix ans, et je n'avais pas la chance de vivre sur la Côte d'Azur comme Antoine Lafarge, le héros (et narrateur du livre dans le livre) de "l’Été Diabolik", je lisais "le Journal de...
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le 2 août 2016
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En vacances chez son père sur la Côte d’azur, Antoine participe à un tournoi de tennis et remporte la finale. Mais voilà qu’à peine le match terminé, le père d’Erick, le vaincu, s’en prend violemment au père d’Antoine sans raison apparente. Malgré cette prise de bec, les deux adolescents sympathisent et vont assez vite partager quelques secrets et moments intimes.
Mais voilà que cette banale altercation prend soudain une tournure mystérieuse quand le père d’Erick trouve la mort dans un accident de voiture dans la nuit qui suit. Et comme si cela ne suffisait pas, un mystérieux personnage masqué semble roder autour de la maison. Quant au père d’Antoine, il semble en savoir plus qu’il ne veut en dire… Et ce qui devait être un été bien tranquille pour cet adolescent de 15 ans va devenir un moment inoubliable durant lequel il va connaitre sa première expérience sexuelle mais aussi les effets du LSD en compagnie une séduisante et jeune Américaine.
Roman graphique en hommage notamment à la fameuse BD de la fin des années 60 Diabolik (adapté au cinéma par Mario Bava) et aux vieux romans d’aventures du siècle dernier (Fantômas, Arsène Lupin…) que lisait Thierry Smolderen durant sa jeunesse, L’Été Diabolik est aussi et surtout un formidable polar, un thriller à suspense sacrément bien scénarisé dans un récit qui se découpe en deux parties. La première se déroule en 1967 et la seconde en 1987 quand Antoine, alors adulte, vient tout juste de publier ujn roman qu’il vient de terminer dans lequel il raconte cet été plein de mystères non élucidés.
Une mise en abyme subtile et passionnante dessinée avec brio par Alexandre Clérisse qui nous offre là des planches remarquables et pleines de références allant des dessins animés d’Hanna-Barbera à Jacques Tati en passant le Pop Art et la BD psychédélique que l’on voyait fleurir à l’époque dans le mensuel Pilote.
Après le très original et déjà très réussi Souvenirs de l’empire de l’atome en 2013, dans lequel il rendait hommage à la science-fiction des années 50, Alexandre Clérisse confirme ainsi sont talent à faire revivre un style graphique, certes référencé, mais plein de charme et surtout visuellement splendide avec ses couleurs pétantes et ses personnages évocateurs d’illustrations de la bibliothèque verte de notre enfance. A retrouver sur BENZINE
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Créée
le 10 avr. 2016
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