L'Evasion de la Huitième Cité - Iron Fist, tome 5 par arnonaud
Deuxième et dernier arc pour Duane Swierczynski et Travel Foreman qui en profite pour élever le niveau d'un cran par rapport au premier volume et nous offrir une "évasion de la huitième cité" (c'est le nom de l'arc) de haute volée !
Cette histoire marque aussi, malheureusement, la fin de la série Immortal Iron Fist, qui aura été passionnante de bout en bout et disposant d'un univers riche et assez unique dans l'univers Marvel. Et le pire c'est qu'après, Iron Fist n'a fait que voyager de titres en titres et d'équipes en équipes (Shadowland, New Avengers, Avengers, Heroes for Hire, Iron Fist & Power Man, Defenders...) et il n'aura de nouveau un titre solo qu'en Avril prochain !
Mais revenons à ce dernier arc de la série, qui est très réussi. Déjà, première bonne nouvelle, les dessins de Travel Foreman bénéficient ENFIN d'un encreur, en la présence de Tom Palmer... Et je peux vous dire que ça fait du bien ! On passe des dessins moyens moches du tome précédents à des dessins qui sont franchement très beaux ! C'est une fois encré qu'on se rend compte du talent du dessinateur qui livre une excellente performance sur cet arc. De même, les couleurs de Matt Milla passent du franchement dégueu à plutôt sympa rien qu'avec l'ajout de cet encrage, c'est assez dingue.
Bon ça n'empêche pas quelques pages ça et là un peu plus faibles, notamment celles qui n'ont pas eu le temps d'être encrées, mais franchement belle performance. Les dessinateurs qui l'accompagnent ça et là durant l'arc s'en sortent plutôt bien, à l'exception du dessinateur principal du dernier numéro qui est assez mauvais et qui offre une case de conclusion à la série ENTIÈRE juste immonde. C'est terrible.
Au niveau du scénario, Duane Swierczynski utilise, comme pour l'arc précédent, l'un des élément laissé par son prédécesseur, à savoir la 8e et mystérieuse cité. Il arrive à le faire d'une manière plutôt inattendu et assez maligne dans un arc très dense, où on ne s'ennuie pas une seconde, avec des rebondissements nombreux et une histoire riche. L'ambiance graphique de la 8e cité est vraiment bien pensé et profite des capacités de Travel Foreman dans les designs horrifiques.
Franchement, j'ai vraiment été agréablement surpris avec cet arc. On retrouve la qualité scénaristique du précédent duo de scénaristes. Les personnages sont biens écrits, Danny Rand est sympa à suivre, et les révélations faites sont intéressantes. La situation d'Iron Fist à la fin de l'arc est vraiment bien pensée. Après le dernier numéro en lui même est un poil plus décevant, en partie parce qu'il est laid, et de l'autre car le changement de statut quo final est assez étonnant et a eu le malheur d'être lâché en fin de série... Et je crois qu'il n'a été respecté par aucun scénariste après, ce qui est assez dommage. Bon, c'est plus la faute des scénaristes suivant que de l'auteur de cet opus, mais bon...
Enfin, l'album se conclut par deux one-shots sur d'autres iron fist. Deux one-shots aux partis-pris vraiment étonnants mais pas mal du tout pour autant. Le premier a du mal à totalement convaincre malgré une idée forte et n'est pas hyper bien dessiné, quant au suivant, se déroulant dans un futur hypothétique. Il est vraiment étonnant, très étrange, mais est bourré de bonnes idées, et il y a un côté hommage aux mangas et à Akira en particulier qui me plaît bien.
Bref, un très bon album pour conclure la série Immortal Iron Fist. Espérons qu' Immortal Weapons (la mini-série éditée dans le tome suivant de Panini) soit de la même qualité !