Littéralement happé par la superbe couverture de ce titre ainsi que par la présentation d'une planche réalisée dans le magazine Delcourt, je l'ai acheté sans tarder chez mon libraire favori.
Las ! Si certaines planches se révèlent de toute beauté dans leur ensemble, tant les motifs de type art déco habillent avec minutie quelques éléments de décor, les dessins souffrent par moments de détails bien peu soignés.
Autant l'illustratrice semble maîtriser certains aspects qui frappent le lecteur, tels le visage de l'héroïne ( traits d'inspiration orientale), l'aspect vestimentaire de femmes magiciennes ou encore des éléments de mobilier, autant d'autres représentations apparaissent approximatives : des silhouettes, parties de corps et certains visages plutôt grossiers. C'est comme si la dessinatrice devait lutter contre ses propres démons, une sensation étrange et pas vraiment satisfaisante.
Si l'on devait se contenter de ces problèmes d'illustration récurrents, le titre mériterait quand même le détour. Mais le scénario me semble aussi torturé que certains traits. Il se révèle parfois étonnant, classique mais aussi traînant quelquefois en longueur. C'est ainsi que la narration peine à trouver un rythme, oscillant entre présent et passé.
Au final, ce monstress m'est apparu à la fois captivant et repoussant, un mélange que je n'avais guère rencontré jusque-là. C'est troublant.