La traversée
Tome qui nous révélant enfin ce qui est arrivé à Danael a travers les Dynameis et Kalandre ,On le retrouve sans qu'il soit réellement gentil ni énormément marqué par son absence du groupe,...
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le 31 août 2024
L'Exode de Kalandre est un tome très important dans l'histoire de cette saga. En effet, cela faisait quatre longues années (depuis la sortie du douzième opus) que les Légenfans attendaient avec impatience de voir Danaël retrouver ses compagnons Légendaires. Personnellement, de tous les tomes de la série, c'est celui que j'ai attendu avec la plus grande impatience, celui où j'ai le plus compté les jours pour être en possibilité de le lire. Est-ce que mes attentes ont été comblées? C'est ce que nous allons découvrir tout de suite!
Comme si l'accident Jovénia n'était pas suffisamment dérangeant comme ça, voilà que la situation semble se compliquer: cette malédiction qui a rajeuni tout le monde se transforme peu à peu en poison mortel! Mais voici que Kalandre, la femme adulte qui a ressuscité Danaël, s'apprête à partir en exode, et promet à quiconque acceptera de la suivre, de les amener au monde où les Dieux vivent désormais, et où tous ces fidèles pourront retrouver leur âge véritable. Les Légendaires sont donc missionnés par le roi Larbosa pour s'assurer que les paroles de cette femme ne sont pas de vulgaires affabulations, en participant à ce périple. Ils vont alors y faire une choquante découverte: parmi les Dynaméis, membres formant la garde rapprochée de Kalandre, se trouve Danaël, leur ancien leader mort depuis des années.
Au niveau de son histoire et de son action, c'est un tome que j'aime beaucoup. Tout comme Amour Mortel, il s'agit principalement d'un long voyage, mais tout est exécuté d'une façon encore plus palpitante. On compte deux scènes d'action vraiment sympas (j'aime beaucoup celle avec la plante carnivore), ainsi que des moments plus posés, tous reliés d'une façon bien rythmée. Ce qui rend aussi cette aventure aussi intéressante, c'est tout le mystère qui l'entoure. On ignore si l'on doit vraiment faire confiance en Kalandre, et pour des raisons auxquelles on reviendra, on ne sait pas si notre ami Danaël est toujours le même. Ce qui rend également cette histoire excitante, c'est cette idée de retrouver les Dieux, qui ont abandonné les Alysiens depuis des siècles. C'est clairement un voyage que l'on suit avec l'envie brûlante d'obtenir des réponses. De plus, pour la première fois depuis un bon nombre de tomes, on se retrouve confrontés à ce problème qui fait que cette saga est ce qu'elle est: l'accident Jovénia.
Ce tome a été attendu comme le Messie par les fans, et le Pamplemousse semble en avoir conscience puisque ce tome rappelle beaucoup la Bible à plusieurs moments. Kalandre mène un mouvement religieux appelé les Fils d'Astérion, et conduit ses fidèles jusqu'à une terre promise, dans laquelle vivent les Dieux.
Sans oublier la scène où Shimy coupe la mer en deux, dont l'inspiration est des plus évidentes.
Cependant, le sentiment d'espoir qui accompagne le périple de Moïse n'y est pas dans celui des Légendaires. On suit tout cela avec beaucoup de méfiance envers Kalandre, et sans que toutes ces péripéties ne laissent nos héros indemnes. J'aime beaucoup ce ton dérangeant qui prend l'histoire, en faisant un parallèle avec une histoire plus optimiste (après, je précise que je n'ai jamais lu la Bible), pour rendre encore plus cruel le ton un peu plus désespéré que prend cette aventure.
Après, ça n'empêche pas que si je devais reprocher quelque chose à ce tome... c'est que je trouve qu'il pourrait faire preuve de plus d'émotions, en sachant ce qu'il représente dans la saga.
Lorsque les Légendaires retrouvent leur leader pour la première fois depuis des années... je trouve que c'est mis en scène de façon bien trop comique, c'est dommage. Et j'ai toujours un peu du mal avec la façon dont il réagissent à la nouvelle de sa résurrection. A aucun moment, ils ne paraissent fortement émus de savoir leur ami en vie. Le Pamplemousse essaie tout de même de leur donner des réactions indiquant qu'ils sont sous le choc. Jadina est tellement en colère qu'il ne leur ait rien dit qu'elle va jusqu'à la baffer. Gryf se montre également assez peu agréable avec son meilleur ami dans un premier temps. Mais ces sentiments semblent très vite leur passer. Quant à Razzia et Shimy, ils ont digéré la nouvelle en un temps record.
De façon générale, tout ce qui entoure le devenir du blondinet est représenté sur un ton bien trop léger, à mon goût. D'habitude, cela ne me dérange pas forcément que la série conserve un petit ton humoristique, mais le retour de Danaël ce n'est pas rien.
Cela dit, la saga ne faiblit aucunement sur son talent unique des cliffhangers:
Tout le long de l'histoire, on a des doutes sur Danaël. Mais cela n'empêche pas que l'on est heureux de le retrouver, on l'aime notre petit blond prétentieux. Mais lorsque l'histoire se conclue, on ne songe plus qu'à lui arracher la tête. Ténébris découvre que Kalandre et les Dynaméis sont malhonnêtes et que les gens qui les suivent sont destinés à mourir. C'est ainsi qu'elle croise malencontreusement la route de Danaël, qui refuse de la laisser partir. Ce qu'il ferait forcément s'il avait conservé son âme noble. Et pourtant, cela ne se passe pas ainsi. Le nouveau Dynaméis assassine froidement notre Légendaire (d'une façon tellement fulgurante que la mise en scène se fige étrangement). C'est l'une des fins les plus affreuses jamais faîtes par le Pamplemousse. On est assurés que Kalandre prépare un mauvais coup, on sait que nos héros sont en danger, on sait que Danaël est un traître et on a perdu Ténébris. C'est affreux, mais par conséquent, c'est extrêmement efficace.
S'il y a bien quelque chose que j'aime dans ce tome, c'est le fait qu'il ne se force plus autant que d'habitude à forcer des jeux de mot à toutes les sauces (même si, qu'on soit clairs: les jeux de mot de cette saga m'ont toujours amusée, et qu'on en trouve encore des fameux dans ce tome), et développe des noms qui sonnent véritablement comme dans une histoire de heroic fantasy. On entend parler d'un dragon appelé Drakmur, ainsi que d'une armée de créatures nommées les Hyénites. De plus, même si les prénoms des Dynaméis sont tous des références, ce ne sont pas des jeux de mots rigolos. Ce sont des références plus sérieuses, offrant à ces trois personnages des noms s'incrustant parfaitement dans un univers de ce type.
Il est également bien sympa de savoir ce qu'il est advenu du Gardien et que, bien que mort, il ait son rôle à jouer dans cette histoire. Son rôle était tout de même très crucial au début. Il est bon de voir que la saga n'a pas oublié ce qu'elle a fait de lui.
Cependant, s'il y a bien un autre point qui m'a un peu déçue, c'est le travail visuel du tome. Bien entendu, ça reste quand même du bon boulot. Les décors sont toujours bien dessinés (j'aime bien les formes que prend la végétation dans la scène de la plante) et les couleurs, à la fois sombres et froides, sont également bien choisies pour apporter une atmosphère un peu dérangeante à cette aventure. Mais plus d'une fois, les visages des personnages m'ont paru étranges. Jadina, si jolie d'habitude, n'est parfois pas très belle à regarder. Danaël a également une tête encore bien plus enfantine que d'ordinaire. Et je trouve parfois le trait trop fin, et donc moins agréable à regarder. Mais bon, ça n'a rien d'affreux non plus.
Ce tome est assez particulier, car quasiment aucun Légendaire ne brille vraiment. On va en parler.
Jadina est celle qui agit le plus. Elle se montre très utile durant toute l'expédition, que ce soit lorsqu'elle permet un passage dans la mer, ou quand elle est l'une des seules avec Amy à pouvoir affronter la plante carnivore. De plus, elle est l'une des rares avec Ténébris à réussir à garder du recul sur tous ces événements, et à demeurer méfiante des plans de Kalandre. Ceci dit, je trouve que quand on songe à tout le bouleversement intérieur qu'elle devrait ressentir, notre princesse reste finalement un peu trop impassible face à tout cela. Elle apprend que l'homme qu'elle aime est vivant, après l'avoir cru mort pendant des années. Et sa réaction n'est vraiment pas comme je m'y serais attendue. Jadina agit un peu trop comme une gamine à certains moments (lorsqu'elle apprend que Danaël est vivant, elle menace de le tuer, c'est spécial comme réaction...), et à l'inverse, je trouve que notre leader gère beaucoup trop bien la situation. Il m'aurait paru plus logique qu'elle se sente un peu plus perdue par tous ces événements. D'autant plus que notre Légendaire ne partage quasiment aucun petit moment avec Danaël, et passe plus de temps à se disputer avec Halcyon et Galatée. Après, rien de tout ça n'est extrêmement dérangeant, mais cela reste un peu dommageable.
Gryf n'a pas une place des plus marquantes dans cette histoire. L'homme-bête n'a pas de moment d'action bien à lui. Mais étant donné la grande importance que lui a octroyé le seizième opus (sans oublier qu'il y a eu son tome Origines entre-temps), je ne trouve pas ça dérangeant. Dans l'ensemble, il est toujours égal à lui-même et les relations qu'il continue de construire sont intéressantes. C'est le premier tome durant lequel on peut véritablement le voir en couple avec Shimy. Ca ne change pas énormément de lorsqu'ils ne le sont pas, mais je dois avouer que j'aime bien leurs petites chamailleries puériles. Je pense que c'est leur façon à eux de montrer leur affection, ça change des romances cuculs que l'on voit partout. Le Jaguarian accepte également très vite la réalité sur le sort de Danaël, mais je trouve ça mieux amené que pour Jadina. Gryf n'a jamais été très réfléchi, c'est pourquoi la scène où il se rabiboche d'un coup avec le blondinet n'est pas gênante et est même bien mignonne à mon goût. Il se crée également un petit lien mignon avec Asgaroth, en le surnommant "Smiley".
Le rôle de Razzia n'est pas extrêmement marquant non plus, durant la grande majorité de l'histoire. Il ne participe pas énormément aux combats et ne partage pas le moindre moment avec son ancien chef. Je sais que son lien avec Danaël n'est pas aussi fort que ceux qui unissent ce dernier à Jadina et Gryf, mais je trouve que ça reste assez regrettable. Cela dit, il est impossible d'oublier son intervention à la fin de l'histoire.
Alors que Ténébris tente d'expliquer à ses amis que leur ancien leader n'est plus le même, Razzia ne fait pas que la rabrouer... Il l'insulte carrément en disant que Danaël est un Légendaire, plus qu'elle ne le sera jamais. Razzia peut paraître détestable dans cette scène, et pourtant je dois avouer que j'ai un vrai faible pour ce moment. Le Légendaire est dans un tel déni, souhaite tellement croire à cette idée qu'il a retrouvé son ami, qu'il en devient complètement haineux lorsqu'on tente de lui ouvrir les yeux. Ca peut paraître forcé comme dispute, mais pourtant cela me fait toujours de l'effet.
Amy est fidèle à elle-même. Elle n'apparaît pas énormément mais agit presque toute seule lors du combat contre la plante carnivore, dans lequel la démone a complètement recouvert le corps de Razzia. Au moins, en ce qui la concerne, ça n'a pas d'importance qu'elle ne se montre pas émue de la résurrection de Danaël, puisqu'elle ne le connaît pas.
On en arrive à Shimy. Même si on ne la voit pas combattre, l'Elfe Elémentaire a quand même une certaine importance dans le voyage, puisqu'elle est la créatrice du passage sous la mer. La Légendaire passe la grande majorité de ce tome à s'inquiéter du sort de son petit ami (dont on ne sait pas si le fait d'avoir été possédé par Eternity l'a sauvé ou non de sa mortelle blessure).
A tel point qu'elle en pleurera carrément devant Kalandre. A qui elle fera d'ailleurs très rapidement confiance. C'est un euphémisme de dire qu'il ne reste vraiment pas grand-chose de la Shimy aux cheveux bleus.
Sinon, j'aurais vraiment aimé qu'elle ait un moment avec Danaël. C'est quand même en grande partie de sa faute si le blondinet a perdu la vie. Quand bien même l'ancien Légendaire n'aurait pas été sincère, j'aurais bien aimé avoir une scène où il explique à Shimy qu'il ne la tient pas responsable de ce qu'il lui est arrivé. Parce qu'à l'instar de Gryf et Razzia, l'Elfe fait très vite confiance à Danaël. Et je pense que cela aurait été d'autant plus compréhensible pour Shimy, si on voyait que grâce aux paroles de son ancien chef, elle cessait de culpabiliser. Sentiment positif qui rendrait d'autant plus logique qu'elle se sente en confiance. Après, je n'ai rien contre elle dans ce tome. Elle est encore bien gamine mais toujours aussi mignonne.
Mais au final, la véritable star de ce tome... c'est Ténébris. Oui, Ténébris qui selon moi, a toujours donné une participation trop discrète depuis qu'elle a intégré l'équipe. Avant la sortie de ce septième opus, je considérais cela comme un défaut. Mais heureusement, c'est depuis l'arrivée de L'Exode de Kalandre que ce point ne me paraît plus du tout dérangeant. En effet, son manque constant de participation trouve totalement son sens ici.
Dans ce tome, la fille de Darkhell avoue à Danaël ne jamais s'être réellement sentie à sa place parmi les Légendaires. On apprend même qu'au final, elle ne s'est jamais réellement sentie digne de faire partie de leur groupe, à cause de tous ses crimes passés (ce qui explique entre-autres pourquoi elle n'arbore pas un morceau de la cape de Danaël dans son look). Et même quand on adore Ténébris et que l'on réprouve ses paroles, on peut tout à fait capter ce qu'elle laisse entendre. Cette ancienne antagoniste a toujours eu du mal à s'imposer dans le groupe, et l'on peut ainsi aisément comprendre qu'elle ait l'illusion de ne pas être à sa place.
D'ailleurs, même dans ce tome, elle peine à faire entendre sa voix.
Ténébris est la seule à comprendre que quelque chose cloche chez Danaël. Elle est aussi l'une des seules à se douter que Kalandre ne peut être une personne de bonne foi, mais peu importe ses mises en garde, personne ne la prend au sérieux. Pas même Razzia. Et c'est ainsi que l'on perd notre Ténébris, mal considérée par tout le monde dans ce tome, mais morte en véritable héroïne malgré tout.
Dans ce tome, nous faisons enfin la connaissance des Dynaméis (pour l'anecdote: "dynaméis" signifie "ange" en grec, et est une référence à la toute première oeuvre du Pamplemousse), qui comme nous l'avons déjà constaté depuis plusieurs tomes (de la saga principale comme des spin-off), suivent Mère Kalandre un peu partout.
Cette équipe est composée, bien entendu, de Danaël. On retrouve notre beau blond complètement différemment de comment on s'y attendrait. Dans La Marque du Destin, on l'avait laissé complètement meurtri et apeuré. Là, au contraire, il paraît plus satisfait, niais et naïf qu'il ne l'a jamais été. Le nouveau Dynaméis croit complètement en tous les propos de "Mère", qu'il respecte profondément puisqu'elle l'a ressuscité. Il ne se pose jamais le moindre questionnement sur son sort, estimant que tout va bien dans le meilleur des mondes. L'ancien leader ne paraît d'ailleurs jamais véritablement ému de revoir ses amis. Il semble ravi, mais sans jamais être profondément touché, au point que son bonheur apparaît comme très factice. Tout du long, son changement de comportement peut paraître étrange...
mais jamais aussi perturbant qu'à la toute fin, lorsque notre ex-Légendaire assassine froidement Ténébris. Scène qui nous prive de tout doute: il n'est plus le même.
On en sait encore peu de ce qu'il est advenu de lui lorsqu'on finit cet épisode, mais on comprend bien que cela cache quelque chose d'alertant.
On fait également la connaissance de l'Elfe Halcyon (qui, on s'en souvient, avait épaulé Kalandre pour causer la pagaille dans le zoo d'Orchidia, lorsque Jadina était adolescente). C'est un personnage froid se comportant de façon très antipathique, mais qui est très intéressant.
Comme il l'explique à Danaël, lorsqu'ils se retrouvent seuls en tête à tête, le plus ancien des Dynaméis a conscience que Kalandre les manipule. Il comprend bien ne pas être sous les ordres de cette dernière simplement pour la protéger, et se doute être utilisé à des fins plus sinistres. Cependant, malgré toute son intelligence, l'Elfe ne tente jamais quoi que ce soit pour se tirer de sa situation. Il se sait joué, mais sait qu'il est vain de chercher à se dépêtrer des mains de leur "élue des Dieux". Et bien qu'il se comporte de façon très respectueuse envers Kalandre en apparence, comme le fait tout bon Dynaméis, ça ne l'empêche pas de prendre de haut ceux qui n'ont pas compris le manège de Mère.
Tout comme Danaël a une épée d'or capable de tout trancher, Halcyon possède une lance d'or, qui atteint toujours sa cible, peu importe la direction souhaitée (mais qui peut être interceptée).
Nous faisons également la connaissance de Galatée (qui avait entre-autres aidé Gryf à s'échapper lorsqu'il était un Monslave, bien qu'il n'ait pas bien discerné l'apparence de sa sauveuse), une ancienne princesse, qui en pince pour Danaël. Elle a un comportement très gamin, très jaloux et possessif envers l'ancien Légendaire, avec qui elle n'a pourtant pas de relation véritable. Et même si elle peut paraître assez peste au début à draguer ouvertement Danaël devant Jadina, la Dynaméis ne semble pas avoir véritablement mauvais fond, puisqu'on la voit tendre de l'eau à son ennemie jurée, le temps d'une case. Galatée est loin d'être aussi intelligente que Halcyon, et semble être complètement abreuvée des discours de Kalandre. Elle possède un éventail d'or, capable de provoquer des tempêtes.
Mais le Dynaméis pour lequel j'ai un plus gros faible, c'est Asgaroth (qu'on voit vaguement dans Gryfenfer, si on doit encore parler des Origines). C'est un ancien guerrier qui parce que son corps a été calciné par le dragon Drakmur, utilise en tant que ressuscité un corps artificiel qui le fait ressembler à un robot (et comme j'adore les robots, je suis conquise). Le fait qu'il ne puisse pas parler et ne s'exprime qu'à travers des images, crées par l'écran présent sur son visage, le rend très mignon, et finalement bien expressif. C'est un personnage mystérieux, qui cache peut-être beaucoup de choses, mais il ne se comporte aucunement de façon antipathique, et paraît même plutôt gentil (on le voit notamment reproduire un smiley qui pleure, en voyant Shimy éclater en sanglots). Il utilise une hache d'or, possédant la capacité de créer des séismes.
Les Dynaméis est un groupe que je trouve fascinant. Ils ne sont pas méchants, mais n'ont pas le moindre libre arbitre, et peuvent donc être sans-pitié à partir du moment où on le leur ordonne. Le fait qu'ils aient tous des armes d'or forgées à partir de leur propre sang, qui s'avèrent toutes être le résultat d'un pacte avec Kalandre, nous fait voir sous un oeil totalement nouveau Danaël et son épée d'or. Alors qu'elle avait simplement été pensée comme une lame unique à la base, le Pamplemousse nous propose cette belle révélation, qui enrichit complètement Danaël. On se rend alors compte que cette épée, qu'on a toujours vu d'une façon naïve, enchaînait notre héros à Kalandre depuis le début.
Sinon, il y a un personnage qui n'a pas une grande importance dans le récit, mais dont j'avais tout de même envie de parler. Ikaël fait son grand retour en tant qu'espion du roi Larbosa, dans le but de s'assurer de la véracité des propos de "Môman". J'ai toujours trouvé ce personnage assez insupportable, à toujours obéir aveuglément aux ordres et à ne jamais témoigner la moindre affection envers son frère. Mais ici, je le trouve beaucoup plus intéressant, dans le peu de fois où il apparaît. Il ne se montre pas méprisant envers les Légendaires, et le voir si anxieux à la vue de Danaël le rend beaucoup plus humain qu'à l'accoutumé.
Dans ce tome, nous faisons la découverte d'un tout nouveau personnage: un écrivain de pacotille baptisé Artémus del Conquisador. Son utilité est quasi-existante dans cet épisode, mais je me dois pourtant de parler de lui. Ce n'est qu'un homme vantard, stupide, lâche et désagréable, dont la rencontre avec nos héros n'est rien d'autre que le fruit d'une grosse malchance. Cependant, alors qu'on s'attendrait à ce qu'il ne soit rien d'autre qu'un boulet dans cette histoire, il semblerait que ce personnage soit finalement plutôt intrigant.
Alors que Jadina et Amy peinent complètement à affronter la plante, Artémus s'en débarrasse d'un coup... et ce par pur accident, alors qu'il tentait justement de fuir, sans tenter une seule fois d'aider les Légendaires (qu'il décrit pourtant comme ses héros). En un sens, c'est assez agaçant qu'une plante qui a failli tuer Jadina soit détruite par un bête résultat de maladresse... mais cette scène peut s'avérer intéressante à noter pour les prochains tomes.
De toute manière, ce n'est pas le plus intéressant. Plusieurs indices laissent supposer qu'Artémus est beaucoup moins banal qu'il ne le laisse paraître et qu'il cache probablement un affreux secret. Lorsque l'écrivain voit Ténébris pour la première fois, il aperçoit une silhouette monstrueuse qui entoure la Légendaire. Silhouette que lui seul peut voir. Et en sachant que la fille de Darkhell va mourir à la fin du tome, on devine alors qu'Artémus est capable de prévoir les morts prochaines.
Mais le plus surprenant est à venir. Kalandre se réveille après avoir été dans le coma pendant plusieurs jours. Elle annonce alors avoir eu une vision de sa mort, qui lui dirait que le nouveau venu serait la dernière personne qu'elle verrait avant de périr. Apparemment, ce pauvre imbécile serait lié à la mort de cette grande magicienne, idée qui parait totalement saugrenue mais qui rend ce personnage beaucoup plus intéressant.
Et enfin, il était temps de parler d'elle: Kalandre. Alors que ce personnage n'a jamais pointé son nez avant Versus Inferno, la saga de Les Légendaires Origines s'est chargée de nous apprendre que cette étrange femme a toujours été là, a toujours guidé nos cinq premiers protagonistes. Un mystère de plus en plus grand planait sur ce personnage. Bien que tous ses secrets ne soient pas encore dévoilés dans cet épisode, L'Exode de Kalandre nous permet d'en apprendre un peu plus sur son personnage éponyme. On apprend notamment qu'elle est la fille d'une Elfe et d'un Dieu, et que c'est ce métissage qui lui permet d'être immunisée contre toute forme de magie (dont l'effet Jovénia).
Mais surtout, le voile est enfin levé sur le mystère de ses yeux (mystère qui s'est d'autant plus alimenté dans Jadina, avec Invidia qui meurt en ayant plus en tête que les yeux de Kalandre): qui sont colorés de façon plutôt flippante, mais... qui sont surtout trois. C'est ainsi que l'on découvre le plus grand pouvoir de cette Elfe-Déesse: son don de prémonition, qu'elle possède grâce à son 3e Oeil. Kalandre peut absolument tout prévoir... et quand on sait qu'elle a manipulé plusieurs fois le destin de nos héros par le passé et qu'elle a plus de 5 000 ans, il est finalement assez effrayant d'imaginer tout ce que cette femme a dû faire pour modifier les événements à son avantage.
Surtout à la toute fin, lorsqu'on est assurés que ses intentions ne sont pas bonnes.
C'est une femme encore très mystérieuse, mais c'est aussi ce qui la rend si intéressante depuis le départ. Son pouvoir semble vraiment dépasser toute limite, et en plus de cela, cette femme est là depuis le début, sans qu'on ne l'ai su en démarrant la saga. Ce qui fait quand même bien froid dans le dos.
C'est un tome pour lequel j'ai une grande affection, j'adore ce qu'il apporte dans cette saga. Lorsqu'il était sorti, je n'étais pas déçue (à part pour les dessins). C'est plus avec le recul que j'ai fini par reconnaître que cet épisode aurait pu être beaucoup plus fort en émotion, surtout en sachant ce qu'il est censé apporter. Cependant, je trouve que les qualités de cet opus restent fortes et j'y demeure très attachée. Une bien bonne façon de souhaiter un dixième anniversaire à cette superbe saga!
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Créée
le 18 nov. 2017
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