Au troisième volet des -
toujours superbes - aventures du Rabbin, de son chat et de sa très sensuelle fille, si l'effet de surprise, voire le choc du premier album ne sont plus là, force est de constater que Sfar a su renouveler sa réflexion amusée sur le judaisme en sortant ses personnages de l'exotisme chatoyant d'Alger la Blanche, et en confrontant leur foi - ou leur absence de foi - au joyeux athéisme, aux compromissions et aux tentations de la vie parisienne. Du coup, "l'exode", par ailleurs très amusant, apporte un regard nouveau, peut-être légèrement plus convenu, sur ce voyage mémoriel et introspectif entrepris par celui qui s'affirme d'année en année comme l'un de nos plus grands auteurs...
[Critique écrite en 2003]