Luna, fille fatale
Allez ! C'est parti ! Je me lance dans des critiques de BD, parce que c'est mon loisir préféré et que j'ai plein de choses à dire sur ce média ! Et pour commencer, rien de mieux qu'un de mes albums...
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le 9 févr. 2014
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Allez ! Aujourd’hui, on s’attaque à un très gros morceau ! Nous allons parler de l’histoire des 3 Adolf, un manga signé Osamu Tezuka. Vous ne savez pas qui c’est ? C’est le papa d’Astro Boy connu comme étant le dieu du manga, un pionnier qui a inspiré la majorité des mangaka modernes.
C’est un manga qui a été réalisé en 1985 mais qui bénéficie d’une superbe réédition en deux gros volumes depuis juin 2018. En effet, nous fêtons cette année les 90 ans de Tezuka et Delcourt/Tonkam profite de l’occasion pour rééditer dans des édition luxe les grandes œuvres de l’artiste.
Avant toute chose, je vais être honnête avec vous. Avant de lire l’histoire des 3 Adolf je connaissait surtout Tezuka de réputation, n’ayant lu que quelques épisodes d’Astro Boy. Mais après la lecture des 3 Adolf, force est de constater qu’il mérite son titre honorifique.
L’intrigue de l’histoire des 3 Adolf se déroule dans le contexte de la montée du nazisme et de la seconde guerre mondiale. On y suit le destin croisé de plusieurs personnages que le destin ne va pas ménager. C’est une histoire tragique dans laquelle des vies et des amitiés sont brisées par les idéologies. Le tout est particulièrement bien documenté car chaque chapitre de cette œuvre fait écho à un moment marquant de cette période noire de l’Histoire. On se rapproche donc ici du roman historique qui consiste à reprendre un événement historique dans le but d’y insérer une intrigue fictive.
Et ce qui rend cette édition incontournable, c’est que le travail éditorial met bien en avant le travail de documentation qu’à du faire Tezuka. A la fin de chacun des deux volumes, de nombreux éclaircissement sur le contexte politique et historique sont donnés afin de compléter l’œuvre. Chaque hapitre bénéficie aussi d’une petite chronologie des événements marquant au Japon. Une très bonne idée de la part de Delcourt/Tonkam car la situation particulière du Japon pendant la seconde guerre mondiale est beaucoup moins connue par le grand public que celle de l’Europe.
Au niveau graphique, on retrouve les caractéristiques typique des mangas des années 80. Les traits sont très ronds et les personnages très expressifs. A cette époque, Disney influençait beaucoup les mangakas et on retrouve souvent la rondeur des cartoons américains dans leurs traits. Le dessins est donc un peu daté mais ça ne l’empêche pas d’être efficace. On pardonne facilement les fréquentes erreurs de proportions dans les personnages tant ils sont vivant et portent bien le récit.
Vous l’aurez compris, l’histoire des 3 Adolf est un pilier du manga qu’il faut absolument lire ! C’est un récit adulte qui peut convaincre tous les types de publics. La preuve, ma copine qui est totalement fermée à l’univers du manga a réussit à le dévorer !
L’édition aide aussi pas mal. Nous avons ici de vrais livres avec du bon papier, une couverture dure et un travail éditorial de qualité. Un tel travail devrait être fait plus souvent pour les grands mangas. Cela permettrait de montrer au grand public que le manga n’est pas qu’une successions d’histoire de bagarre pour adolescent. Tout comme en BD, c’est un monde riche proposant une multitude de styles.
Vous êtes encore là ? Qu’est-ce que vous attendez pour aller le lire ? Allez ! Zou !
Critique publiée sur https://labullegraphique.wordpress.com
Créée
le 8 août 2018
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