Fin de l'histoire de ces quelques malheureux embringués dans le grand merdier d'une guerre mondiale. La conclusion était prévisible : la guerre, c'est le grand n'importe quoi. On le sait tous mais ça continue malgré tout joyeusement, parce que, bon, il faut en convenir, les gens qui les décident ont gros à y gagner et ceux qui les font tout à y perdre mais aucun pouvoir pour les arrêter. D'ailleurs, elles finissent toutes par s'épuiser, même si ça prend 100 ans, et les rares rescapés apprécient follement la paix, ensuite, tout en se battant contre des traumatismes bien enkyster qui vont tout faire pour la leur pourrir, mais ne trouvent jamais le moyen de prévenir efficacement les nouvelles générations, qui, à coup sûr, auront droit à leur propre grand merdier. Donc cette BD n'apporte strictement rien de nouveau de ce point de vue-là, mais elle le fait avec grande classe : dessin et couleurs au top, scénario plutôt bien ficelé, et contenu historique rigoureusement historique. Vraiment bien, quoi. Cela dit, quand les fameux mille ans de paix seront advenus, qu'est-ce qu'on va bien pouvoir dessiner ? Alors j'ai une idée : il faut que Dassault devienne actionnaire principal dans toutes les grandes maisons d'édition dans le même temps qu'il garde la main sur la politique avec sa petite clique prospère et diablement créative, en matière de merdier. Nous continuerons ainsi à jouir d'épopées sanglantes réjouissantes pour un autre bon millénaire d'hécatombes stériles humainement mais financièrement juteuses.