Après le succès de Ultimate Spider-Man, la stratégie de Joe Quesada de réinventer les héros Marvel pour séduire un public plus jeune se voit conforter. C'est donc tout naturellement qu'il décide d'étendre le concept à d'autres figured emblématiques de la firme. Cette fois, ce sont donc les mutants qui ont droit à leur lifting, sous la plume de Mark Millar (accompagné de Adam Kubert au dessin). En apparence Millar et Bendis sont à l'opposé l'un de l'autre, la premier ayant plutôt une réputation de sale gosse grâce notamment à sa reprise de The Authority, d'abord pensé comme une sorte de Justice League indé par Warren Ellis avant d'entrer sur le terrain politique grâce à Millar.
Pour qui connait donc la personnalité du bonhomme, ce Ultimate X-Men ne sera pas une surprise. Déjà Millar reprend le look veste en cuir popularisé par les films et par le run de son ami Grant Morrison et construit une équipe de gens détestables et cyniques, dont les différents caractères se ressemblent tous plus ou moins. Fidèle à la ligne ultimate, on y trouve beaucoup plus d'action pour une subtilité rangée au placard. Pour un peu, on se croirait revenu au bon temps du dark & badass des 90's. Comme dans son homologue consacrée au tisseur, tout va beaucoup plus vite que dans les comics classique puisque l'histoire est déjà connue et que la gamme n'invente rien, se contentant de reprendre les morceaux les plus connus. Le premier arc voit les mutants affronter Magnéto et sa confrérie et le second se concentre sur l'Arme X du méchant (et stupide) colonel Wraith. Si on excepte l'apparition d'un Nick Fury qui n'aurait pas dépareillé dans un comics Wildstorm (mais qui ne ressemble pas encore à Samuel L. Jackson comme ce sera le cas sous le crayon de Bryan Hitch), ces 13 premiers épisodes regroupés en 2 arcs sont d'une pauvreté assez navrante et conçu pour un public ado biberonné aux mangas et en mal de sensations fortes.