Boarf.


Pour moi, ce n'est que le premier acte, l'introduction d'une histoire. En terminant l'album j'étais donc plus que sur ma faim. En plus, on devine assez vite de quoi il s'agit, du moins si on a déjà lu des choses sur le sujet ou vu d'autres œuvres, car le bonhomme noir qui vient terroriser un enfant durant ses nuits, c'est presque toujours une métaphore sur la pédophilie : un adulte a agressé l'enfant. Ensuite, une fois l'oncle introduit, on comprend que c'est lui. Et donc les révélations/explications de fin, sont vraiment de trop. L'ami imaginaire est un peu de trop dans tout ça et en plus là aussi l'auteur révèle sa nature trop vite (la scène de la balançoire). Que reste-t-il dans l'album ? Pas grand chose, au-delà de ces révélations il n'y a pas grand chose à découvrir, pas de scène particulièrement forte, de déroulement surprenant. Et puis surtout, le personnage ouvre simplement les yeux à la fin, on ne ressent pas de confrontation avec l'homme en noir, même de façon symbolique et métaphorique. Rien. Pour moi, le récit ne fait que commencer, car même s'il a pu identifier l'homme en noir, il pourra continuer de le hanter, puis comment dire ça à ses parents, comment se reconstruire avec de vrais amis, ... Je ne veux pas dire que l'auteur était obligé d'aller plus loin dans le parcours initiatique de l'enfant, s'intéresser à la prise de conscience est également un sujet intéressant à part entière, mais alors le récit aurait dû être mieux articulé, les surprises mieux préparées, les scènes plus poussées.


Ce qui relève le niveau de l'album, c'est le dessin : le petit garçon est très expressif, les attitudes sont dynamiques et semblent celle d'un enfant. Le découpage est globalement réussi, dommage que les scènes avec l'homme en noir ne sont pas plus développées. La mise en page est bien aérée. Le choix des couleurs est pertinent, tout en sobriété, avec quelques ambiances plus travaillées. Le texte est agréable à lire.


Bref, pour moi le récit n'est qu'un brouillon ; le graphisme est sympa.

Fatpooper
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