Un oeuf magique, un imposteur, et un nouveau Schtroumpf : Voilà la recette de ce 4e tome.

Une fois n'est pas coutume, ce nouveau tome n'est pas composé d'une seule histoire. Il n'en contient pas deux, mais trois :
- L'oeuf et les Schtroumpfs
- Le faux Schtroumpf
- Le centième Schtroumpf

Si je l'avais noté en me basant sur mes souvenirs, je lui aurais mis 5. Mais des années plus tard, après une nouvelle lecture, je revois ma note légèrement à la hausse. Après cette nouvelle lecture, je trouve ce tome un peu plus agréable qu'à l'époque où je l'avais lu.

La première histoire pourrait être vu d'une façon on ne peut plus banale : Les Schtroumpfs doivent faire un gâteau. Ils leur manquent un oeuf, et ils en trouvent un magique.
Mais en y repensant, on peut y découvrir la nature de certains Schtroumpfs. Car dans les voeux, certains demandent à prendre la place du grand Schtroumpf.
Certains voeux donne aussi lieu à des scènes qui font sourire, comme le Schtroumpf grognon qui devient positif, ou deux Schtroumpfs qui s'enlaidissent, souhaitant chacun à son tour une mauvaise chose à l'autre.
L'oeuf, lui, finit par éclore, et c'est alors qu'un Schtroumpf veut garder le poussin. La raison ? Les voeux. Au fond de lui, il se dit que ce poussin provenant d'un oeuf magique, pourrait donner lieu à une poule qui pondrait à son tour des oeufs magiques. Mais l'histoire doit prendre fin, et ce poussin deviendra donc... un coq !

La deuxième histoire part d'une bonne idée, mais qui se trouve inexploitée. Gargamel s'entête à capturer des Schtroumpfs. Et si son idée de créer une Schtroumpfette (tome précédent) pour créer la discorde au sein du village n'a pas été concluante, pourquoi ne pas devenir lui-même un Schtroumpf ? Il pourrait alors tenter certains coups afin d'en capturer...
Et c'est donc ce qui va se passer. Gargamel se transforme en Schtroumpf et intègre le village. Le problème, c'est qu'à partir de là, il ne se passe plus grand chose. Il a bien tenté de saboter le pont battis par les Schtroumpfs, mais ça s'arrête là. Il se fera ensuite capturer, et nous, nous restons sur notre fin.

La dernière histoire est sans doute la meilleure de cette bd. C'est bientôt la fête de la lune (qui a lieu tous les 654 ans), et à cette occasion, les Schtroumpfs doivent danser à minuit. Il faut pour cela 100 Schtroumpfs. Vient alors un recensement de la part du Grand Schtroumpf, ce qui nous offre un aperçu des différents rôles de nos héros au sein du village. Problème, ils sont 99.
Un Schtroumpf qui dérange tout le monde avec son miroir, s'en va avec en forêt. Et c'est au moment où un orage se produit, que notre Schtroumpf, à "l'abri" sous un arbre, va être frappé par la foudre, et se dédoubler. Peyo nous offre alors un exercice de style, avec une nouvelle typographie. Car le Schtroumpf, et son double, vont tout faire à la fois de façon similaire et contraire. C'est-à-dire que tout ce que le Schtroumpf fera, son double le fera également, mais à l'inverse, que ce soit au niveau des gestes ou des paroles. Et pour les paroles, Peyo va le retransmettre par une écriture miroir. Il vous suffira d'ailleurs d'aller devant un miroir pour échanger les rôles, les paroles du double devenant lisible, au contraire du Schtroumpf "principal".
Le double étant, par la suite, incompris et rejeté, va tenter de re-rentrer dans le miroir. Sauf qu'il va passer à travers, et briser le miroir. Il va alors devenir normal, et sera le 100e Schtroumpf.

Dans l'ensemble, trois histoires sympathiques, mais qui sont loin de me marquer. Sans doute à cause des vieux dessins (je possède une vieille édition pour ce tome), et de la taille des histoires. Mais en se penchant sur le fond de chaque histoire, je me résous à mettre un 7/10 à ce 5e tome.