C'était bien parti, et ça ne démérite pas, même si j'ai trouvé ce tome-là un peu en-dessous du précédent. Peut-être à cause du petit jeu entre Rose et Jonas, un peu appuyé, qui rappelle vaguement Jodie Foster et Mel Gibson dans Maverick. C'est marrant, mais. Après, c'est la première fois qu'on voit un serial killer au Far West. Pas juste un mafieux vicelard à la Gene Hackman dans Mort ou vif, ou dérangé à la Di Caprio dans Django Unchained. Un Hannibal Lecter des petites villes miteuses traversées par des vents chargés de sable. Un docteur Mengele de saloon. C'est une bonne idée. D'autant que ce monstre-là est diablement débonnaire, rougeaud, jovial, enjoué, et pas sot, puisqu'il a réfléchi à ce que signifiait vraiment sa nature de nuisible. Après, dommage que la fin du volume appelle si éhontément une suite, mais ça marche, je l'attends déjà. Au passage, c'était intéressant aussi d'inclure dans la première édition un cahier graphique contenant les crayonnés de quelques pages. On devrait dire des crabouillés, dans ce cas-là, et ils permettent de bien mesurer ce que le dessinateur apporte, concrètement, au moment de la mise au propre. Un vrai plus de chez méga-valeur ajoutée. De la belle ouvrage.