Bagdad, 9ème siècle.
Tel est ce que nous savons de l'histoire avant de commencer, et à vrai dire, c'est à peu près tout ce que nous savons à la fin.
C'est le type de BD qui nous plonge immédiatement dans une histoire déjà commencée, à tel point qu'on se demande si on a pas raté un premier tome. Mais non, l'auteur joue la carte de l'embrouille jusqu'au bout et introduit des notions et des personnages que le lecteur ne peut pas comprendre, du moins dans ce tome 1. Le reste de l'histoire est empreinte de diverses mythologies et des symboliques étranges et impalpables. Les personnages sont indiscernables et la propagation de l'histoire se fait de manière chaotique, illogique, voire absurde.
Mais contre toute attente, la sauce prend, on est surpris par cet univers au multiples couches et tout le temps on est pris dans l'histoire, même si on ne la comprend pas, après une dizaines de lectures.
Le style graphique ainsi que la narration sont très raffraichissants dans leur mise en œuvre, l'originalité de la BD plait instantanément et on a envie de connaitre la suite.